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BALLAD into BLUES, ROCK, JAZZ and COUNTRY
2 janvier 2016

Un soir, un concert: ART GARFUNKEL PARIS MARS 2015 !

Paris : Dimanche 15 mars 2015

Les prémices du printemps commencent à se faire sentir en ce dernier dimanche hivernal et qui de mieux que Art Garfunkel pour célébrer ce retour à des jours plus longs et baignés par le soleil. En moins de quinze jours, la scène parisienne nous gratifiait de la venue du duo le plus célèbre de l’histoire de la musique, mais hélas, séparément puisque Paul Simon se produisait avec Sting sur la scène de l’horrible zénith, quinze jours plus tard. Bien sur la possibilité d’assister aux deux concerts était tentante, mais j’avais pris la décision de ne me rendre qu’à celui de Art Garfunkel, car bien qu’appréciant énormément Paul Simon, le prix exorbitant des places rajouté à la présence, que je trouvais inopportune, de Sting pour l’accompagner avaient considérablement refroidi mon enthousiasme et puis le caractère intimiste de la salle de la Cigale et du concert m’attiraient énormément pour voir enfin cet immense artiste qu’est Art Garfunkel.

La Cigale est, à l’image du Trianon, situé cent mètres plus haut sur le boulevard Rochechouart, une salle ou le spectateur se sent bien dès qu’il y pénètre. Le décor, un peu kitch est très convivial, la visibilité sur la scène excellente et le confort extrêmement correct. Le public, proche de la soixantaine, laisse apparaître une impatience et aussi une certaine interrogation par rapport aux possibilités vocales du moment de cet artiste d’exception qui a bercé notre jeunesse de ces mélodies que nous connaissons par cœur, car n’oublions pas qu’Art Garfunkel avait connu de gros problèmes de cordes vocales, au début de la décennie, qui lui avaient ôté une partie de sa voix, l’empêchant de pouvoir monter dans les aigües.

Quand à 19h précises, les lumières de la salle s’éteignirent et que, accompagné de son seul guitariste, Art Garfunkel pénétra sur la scène, la standing ovation de près de cinq minutes fut telle, qu’elle a du résonner jusqu’au Sacré Chœur de la butte Montmartre. Je ne compte plus le nombre de concerts auxquels j’ai pu assister, mais la force et la sincérité de l’ovation de ce soir là me marqueront à tout jamais et d’ailleurs elle sembla toucher notre artiste qui se fondit d’un immense merci.

Les premières notes et mesures du morceau d’ouverture »April  come she will » rassurèrent complètement le public sur les possibilités vocales du moment d’Art Garfunkel. Si la voix pouvait sembler légèrement moins assurée, elle était toujours aussi limpide, transparente, douce et rentrant au plus profond de nous. Le public ne s’y est d’ailleurs pas trompé. Certains pleuraient de joie de voir cet immense artiste de 74 ans, à dix mètres d’eux, interpréter ces chansons qui appartiennent au Pantheon de la musique. Pour ma part, j’éprouvais l’impression de voir ma jeunesse défiler devant moi et les frissons envahissaient mon corps au fur et à mesure que le concert avançait. Art Garfunkel aime beaucoup parler entre les morceaux et réussit parfaitement à nous faire partager ses souvenirs d’enfance, son amitié avec Paul Simon, son amour pour la ville de New York, ses artistes musicaux préférés comme Jimmy Webb, Randy Newman, Antonio Carlos Jobim, The Everly Brothers dont il reprend les principaux succès. Le spectacle est à la fois, intimiste mais aussi parfaitement pensé et réglé à la perfection, ainsi quand un spectateur l’interpella entre deux morceaux pour lui demander d’interpréter « Mrs Robinson », la réponse fut à la fois courtoise mais ferme « Sorry, I want to control my own show ».

Les morceaux les plus connus, comme « Homeward bound » et « Scarborough Fair » s’enchainaient et mon émotion grandissait au fil de l’avancée du spectacle et me poussait à cette impression que vous avez du surement déjà ressentir, qui est celle de vivre un moment extraordinaire dont vous ignorez s’il se reproduira une autre fois dans votre vie. Proposer, à plus de74 ans,  un show ou votre voix est l’unique vedette est une immense performance que bien peu d’artistes sont capables de réaliser.

 

Après nous avoir offert plus de quinze chansons toute plus belles les une que les autres, Art Garfunkel nous interpréta les immortels « Sound of Silence » et surtout «  Bridge over trouble water » qui arrachèrent des larmes teintées d’émotion et de bonheur à un public conscient du moment inoubliable qu’il venait de vivre. L’ovation interminable qui conclut ce morceau culte dura près de cinq minutes et procura le sentiment qu’elle ne s’arrêterait jamais. L’artiste revint sur scène, visiblement épuisé, pour nous interpréter « Now i lay me down to slepp » aux paroles prémonitoires qui concluaient un concert exceptionnel donné par un homme d’exception. Chanter c’est cela ! A méditer pour certains que les médias Français nous vendent quotidiennement comme des artistes et qui feraient mieux de retourner dans leur caravane d’où ils n’auraient jamais du sortir!

                                                                                                                                         Frédéric !

artgarfunkel

Art Garfunkel

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  • Coups de coeur et actualité des légendes du rock et de leurs influences. Ancien disquaire professionnel et spécialiste musical des années 70, ma passion pour le rock ne m'a jamais quitté.
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