THE RIDES: PIERCED ARROW: TOUJOURS AUSSI EFFICACE !

A 71 ans, fort d’une brillante carrière, Stephen Stills souhaite terminer celle-ci  en se faisant plaisir. C’est ainsi qu’il y a un peu plus de deux années, en complément de l’aujourd’hui défunt ( ?) Crosby Stills and Nash, il a crée en compagnie du nouveau prodige de la guitare Kenny Wayne Shepherd et de Barry Goldberg que l’on ne présente plus, un groupe de blues rock appelé The Rides. Le premier album fut salué par l’ensemble des critiques musicaux non pas pour son originalité, qui n’était d’ailleurs pas le but recherché, mais pour sa cohésion et le plaisir que son écoute dégageait.

Le deuxième opus, sorti vendredi dernier et intitulé « Pierced arrow » se situe dans la parfaite continuité de « Can’t get enough ». Son objectif n’est pas de révolutionner le genre blues rock, mais tout simplement de vous faire passer un excellent moment au travers de compositions classiques dans leurs constructions mais magistralement interprétées et, à ce titre, cet album atteint parfaitement son but et va procurer un immense plaisir à tous les puristes. Le concours de virtuosité que se livre Stills et Shepherd est un véritable régal pour celui qui apprécie les solos de guitare classiques et dénués de sophistication. D’ailleurs, il serait enfin temps que Stephen Stills soit reconnu par le grand public, non pas seulement comme un des membres du mythique groupe CSN, mais comme un guitariste d’exception et d’époque. Que de chemin parcouru depuis ce petit chef d’œuvre « Super session » ou avec Mike Bloomfield et Al Kooper, il nous livre une version inoubliable de « Season of the Witch » de Donovan en passant par Manassas et tant d’autres chefs d’œuvre.

« Pierced arrow » enchaine les blues/rock les plus rythmés et les plus brûlants comme cette merveille intitulée «  I‘ve got to use my imagination » qui va tourner en boucle sur toutes les platines des amateurs du genre. Il se dégage de cet album une joie et un plaisir de jouer qui sont particulièrement communicatifs et qui nous font regretter que le groupe n’ai choisi, pour l’instant, de tourner que sur le seul territoire US. Barry Goldberg ajoute une touche personnelle aux claviers qui va vite rendre cet album incontournable. La production de disques de ce genre est suffisamment rare aujourd’hui pour ne pas se précipiter sur la sortie d’un album aussi réussi. Au fur et à mesure de l’heure que dure l’écoute de cet opus, vous allez vous surprendre à taper du pied et je suis intimement persuadé que, comme moi, vous vous direz en écoutant « I need your lovin » et « Born in Chicago » : « Pétard, qu’est ce que c’est bon ».

Vous savez ce qu’il vous reste à faire !

                                                                                                                               Frédéric.