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BALLAD into BLUES, ROCK, JAZZ and COUNTRY
25 septembre 2017

Carlos Santana: Que de regrets !

S’il existe bien un exercice délicat sur un blog, celui d’écrire sur une formation, jadis littéralement idolâtrée, avant de passer subitement au stade d’indifférence remporterait largement la palme d’or vue la difficulté de garder cette part d’objectivité nécessaire à une analyse juste et réaliste. Si vous me demandiez le premier exemple me venant à l’esprit afin d’illustrer au mieux un tel ressenti, un nom se détacherait immédiatement au milieu d’une courte liste, celui de Carlos Santana.

Et pourtant notre histoire commune avait si bien débutée au tout début des seventies et de mon éveil à cette musique qui est devenue très vite une véritable passion. Fasciné par son passage à Woodstock avec son exceptionnel batteur Michael Shrieve, les disques du guitariste Mexicain mais ayant grandi à San Francisco sont immédiatement devenus des compagnons incontournables à ma culture musicale grandissante. Qu’il était séduisant et envoûtant ce subtil mélange de musique latine, Afro Cubaine, de jazz, de soul et de rock que nous proposait dès son premier album, ce guitariste d’exception capable d’électriser comme nul autre pareil des foules entières ! Notre romance s’était prolongée avec « Abraxas » et son « Samba Pati » sur lequel j’aimais tant danser et aussi sa reprise du morceau de Peter Green « Black magic woman » avant de continuer sur « Santana 3 » et « Caravanserai » avec son côté plus jazzy, puis dans ses expériences avec John Mc Lauglin pour culminer par la suite avec le chef d’œuvre absolu qu’est « Borboletta ». A l’époque les moyens de communication étaient différents et je garde encore dans ma mémoire, la fierté que nous avions éprouvée, mes collègues vendeurs du magasin de disques et moi-même, lorsque que nous avions réussi à faire venir en avant- première une dizaine d’exemplaires de « Lotus » qui s’étaient écoulés en une matinée. Oui Carlos Santana a toujours occupé une place à part dans ma jeunesse non seulement sur le plan de l’émotion discographique, mais aussi grâce aux 8 concerts de son groupe auxquels j’ai eu la chance d’assister entre 1972 et 1976.

Et puis est venu d’abord le temps des déceptions et des désillusions avec pour commencer cet « Amigos » comprenant cet « Europa » pâle parodie de « Samba Pati » avant que notre romance ne cesse d’un coup juste après le morceau « Let the children play » du très décevant « Festival » avant que la musique de notre guitariste ne sombre définitivement dans une daube salsa commerciale et insignifiante illustrée par ce « Supernatural ».  L’espoir est revenu très brièvement le temps d’un bref et exceptionnel album enregistré en public avec Wayne Shorter lors du festival de Montreux en 1988 et aussi lors de l’annonce de la réunification de la formation de 1972 pour ce qui devait être la suite de « Santana 3 », mais malheureusement, il est impossible de continuer à écrire l’histoire avec une pause de près de 40 années et le résultat de ce qui devait être le disque de l’année 2016 fut plus que mitigé.

Ainsi donc s’est achevée une histoire dont j’étais persuadé qu’elle aurait été éternelle. Mais, il parait que les miracles existent et après tout mon optimisme naturel ne demande qu’à la faire revivre. A Carlos Santana d’en décider.

                                                                                                                                Frédéric.

Carlos Santana - Life is Anew

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  • Coups de coeur et actualité des légendes du rock et de leurs influences. Ancien disquaire professionnel et spécialiste musical des années 70, ma passion pour le rock ne m'a jamais quitté.
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