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BALLAD into BLUES, ROCK, JAZZ and COUNTRY
24 mai 2018

George Duke: Ne l'oublions pas !

Il nous a quitté en 2013, bien trop jeune (67 ans) et de manière fort curieuse et incompréhensible, la nouvelle de sa disparition n’a pas reçu l’écho qu’elle méritait de la part des principaux médias, en particulier ceux spécialisés dans le jazz, bien que son œuvre rayonne bien au-delà de ce style de musique. Car George Duke était un des plus grands maitres des claviers des cinquante dernières années et bien que très fortement inspiré par Miles Davis, il fut, tout au long de sa vie, au même titre que Joe Zawinul, le cofondateur de Weather Report, soucieux de proposer une approche différente du Jazz.

Après s’être fait remarquer dès 1969, sur le premier album solo de Jean Luc Ponty, sa personnalité, son charisme, son talent de compositeur et surtout la facilité avec laquelle il s’intégrait dans n’importe quelle formation attirèrent très vite l’attention des plus grands. C’est ainsi qu’après avoir joué avec son maître à penser Miles Davis, il reçu très vite une proposition d’un autre créateur de génie Frank Zappa avec lequel il signa des albums considérés aujourd’hui comme de véritables références de l’innovation tels que « Apostrophe », « Over-nite sensation », « Roxy and elesewhere », « One size feet all » et le délirant et truculent « Bongo Fury » avec le regretté Captain Beefheart. Ce fut ensuite une triomphale tournée avec Billy Cobham en 1976 avec un concert inoubliable donné à Bayonne, que l’on peut retrouver en partie sur l’album « live on tour in Europe ». La suite le vit collaborer avec l’immense percussionniste Brésilien Airto Moreira et sa femme Flora Purim, en particulier sur son album « Stories to tell ».

Mais parallèlement à cette activité de side musician, George Duke nous a gratifié de nombreux albums solo dont la meilleure période se situe entre 1973 et 1975 avec la trilogie » Faces in reflection », « Fell » et le fameux « The Aura will prevail » qui, à la première écoute pour la raison que le chant prenait une part très importante, déconcerta beaucoup d’amateurs de jazz/fusion avant que ceux-ci, dans leur immense majorité, ne tombent sous le charme de l’originalité du son proposé. La suite et fin de la carrière de George Duke fut légèrement moins brillante, car plus orientée sur la soul et le funk, donc proposant un son beaucoup plus commercial. Ce qui n’enleva rien à son immense talent. Doté d’une très forte personnalité, sa présence sur une scène ne passait pas inaperçue comme cet inoubliable concert donné avec Frank Zappa le jeudi 3 février 1977 au Pavillon de la porte de Pantin à Paris. Ceux qui, comme votre serviteur, étaient présents ce soir là se souviennent encore de ce mémorable moment.

Aujourd’hui les albums de George Duke commencent à se faire rare dans les différents circuits de distribution et grimpent à des prix relativement conséquents. Si vous souhaitez découvrir un immense musicien et que l’occasion se présente à vous d’acquérir une de ses œuvres, n’hésitez pas un seul instant.

                                                                                                                                       Frédéric.

George Duke

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  • Coups de coeur et actualité des légendes du rock et de leurs influences. Ancien disquaire professionnel et spécialiste musical des années 70, ma passion pour le rock ne m'a jamais quitté.
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