Nos (si !) chers vinyles !
Dans sa newsletter du mois d’août, la plateforme d’achats en ligne Discogs nous fournit une étude intéressante sur les ventes de musique avec des résultats plutôt surprenants. Ces dernières années, l’évolution du marché de la musique a connu une forte évolution avec un net recul des ventes de CD au profit des téléchargements. Vous connaissez la « philosophie » de ce blog plutôt hostile à ce système, elle n’a pas changé. Il est en effet difficilement concevable selon moi, d’écouter un album sans en connaître les principaux détails comme, bien évidemment, le nom des musiciens y figurant, le nom du studio d’enregistrement, sa date, bref tous ces détails que l’on retrouve sur un format CD ou mieux Vinyle et qui brillent par leur absence sur les téléchargements.
Plus intéressants sont les statistiques sur les ventes effectuées sur la plateforme Discogs. Si celle-ci est plutôt réputée pour ses nombreux formats vinyles vendus souvent très chers, ce sont, et c’est une véritable surprise, les cassettes dont les ventes ont le plus progressé avec une évolution sidérante de + 35, 19% contre seulement 14, 7% pour les vinyles. Ceci est plutôt surprenant car, et je serai très curieux de connaitre votre opinion, ce système monté autrefois sur nos vieux autoradios est bien peu pratique dans son utilisation et d’une qualité d’écoute plus que discutable. Le format vinyle restant cependant le principal moteur des ventes de Discogs en ce qui concerne les quantités écoulées.
Il faut reconnaître que le charme de ce format n’est pas près d’être égalé. Outre la chaleur incomparable de l’aspect sonore, les pochettes délirantes des années 60 et 70 font toujours autant de ravages auprès des amateurs de musique et ceci est d’ailleurs extrêmement réconfortant, et puis il y a ce plaisir inégalé de poser son LP sur le plateau de sa platine et d’amener le bras au -dessus du sillon. Aussi, il n’est pas surprenant de trouver l’album des Beatles « Sgt Pepper » en tête des ventes. L’édition originale de 1967 coûte au collectionneur une vraie fortune, puisqu’une pochette et un LP en parfait état étaient récemment vendus par le magasin de Londres, Reckless Records, pour la modique somme de 1500£, ce qui, vous en conviendrez, constitue un sacré investissement pour celui qui souhaite l’acquérir.
Quelle sera l’évolution du marché dans la prochaine décennie ? Difficile de se prononcer avec certitude tant la technologie progresse rapidement. Ce qui est certain et rassurant, c’est que le charme de nos vieux vinyles n’est pas près de disparaitre.
Frédéric.