Joe Cocker: Déjà presque quatre années qu'il nous a quitté !
Le 22 décembre prochain, cela fera déjà quatre années qu’il nous aura quitté et pourtant sa voix puissante, rocailleuse et si reconnaissable ne cesse de résonner dans nos oreilles et surtout nous manque cruellement. Joe Cocker était incontestablement un personnage à part dans notre musique, que nous avons toujours suivi tout le long de sa carrière, même au cours de ses périodes délicates, en particulier, celle qui suivit la fameuse tournée « Mad Dogs and Englishmen » avec entre- autre le sulfureux personnage qu’était Leon Russell et dont il mit très longtemps à se relever.
Si conter ici le récit des différentes étapes de la vie du chanteur de Sheffield présenterait bien peu d’intérêt, étant donné que celle-ci est largement connue par l’immense majorité des lecteurs de ce blog, il me semble plus pertinent de s’attarder un peu plus sur cet attachement si particulier qui nous unit à cet homme et surtout à cette voix, qui en font un cas un peu à part dans l’histoire du rock. Car si des chanteurs, des guitaristes ou bien des batteurs peuvent être remplacés dans les cœurs, le cas de Joe Cocker est sensiblement différent. Une voix comme la sienne n’avait déjà pas d’équivalent de son vivant et n’est pas près d’en posséder un dans le futur au regard de la production musicale actuelle. Qui mieux que lui, en effet, était en mesure d’être le symbole vocal du blues/rock ? Composé essentiellement de reprises, son répertoire donnait une dimension nouvelle et surtout transformait totalement des morceaux largement connus de tous, tout en conservant leur esprit d’origine. Citer tous ces titres prendrait trop de temps et serait surtout fastidieux, tant la liste serait longue et surtout dépend de la période personnelle qui nous lie à lui.
A titre personnel et bien que possédant l’ensemble de sa discographie, j’ai toujours éprouvé un attachement particulier pour la trilogie « I can stand a little rain », « Jamaica say you will » et « Luxury you can afford » qui marquèrent son renouveau après sa difficile, mais si extraordinaire période post « Mad dogs ». Ce ne sont certes pas les titres les plus bluesy de son splendide répertoire, mais ceux ou la sensibilité qu’il savait dégager sur scène apparait au grand jour, comme sur ce magnifique « You are so beautiful » de 1974.
La voix unique de Joe Cocker occupera toujours une place à part dans les cœurs des amateurs de notre musique. Faisons- en sorte qu’elle ne s’éteigne jamais en la diffusant largement auprès des nouvelles générations.
Frédéric.
Joe Cocker - You are so beautiful (nearly unplugged)