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BALLAD into BLUES, ROCK, JAZZ and COUNTRY
29 novembre 2018

Nos si (chers) vinyles suite !

Les nombreux collectionneurs parmi les lecteurs de ce blog ont dû faire un constat identique au mien sur le prix atteint par certains vinyles, qui années après années, ne cesse d’augmenter dans des proportions absolument incroyables et surtout totalement incompréhensibles et déraisonnables. Plus inquiétant encore, ce phénomène sort largement du rayon des disquaires spécialisés pour atteindre aujourd’hui des magasins ou le consommateur pouvait espérer obtenir des tarifs dits « normaux ». Pour s’en convaincre, il suffit de prendre quelques exemples. Essayez d’acheter un LP de King Crimson, période 70 en bon état, à moins de 30€. Pour avoir fait tout récemment le tour de nombreux disquaires, je peux vous affirmer que la mission est quasi impossible à réaliser. Il en est de même pour les premiers albums de Traffic « Mr Fantasy » en pressage d’origine, avec le son mono d’époque, atteint facilement les 250/300€ sur la toile et les rééditions datant de la mi seventies s’échangent tout de même aux alentours d’une cinquantaine d’euros. Ce tarif est d’ailleurs le même pour les deux autres albums qui ont suivi, ce qui fait que le collectionneur souhaitant acquérir ces merveilles peut voir son portefeuille facilement délesté de 150 à 200€ pour 3 albums. Bien sûr, certains diront, non sans argument, qu’il est possible de les obtenir beaucoup moins cher sous forme de CD ou bien de ces fameux nouveaux vinyles 180 grammes, mais qui ne possèdent aucun charme et qui sont à des années lumières d’apporter, ce que tout collectionneur recherche, à savoir le son d’origine, puisque gravés à partir d’une matrice de CD et donc reproduisant le son froid et impersonnel de ceux-ci.

Et si encore, il n’y avait que King Crimson ou bien Traffic qui soient concernés par ces tarifs hallucinants, peut-être que nous pourrions faire un effort exceptionnel. Mais pour notre plus grand malheur, le phénomène est beaucoup plus large dès lors que l’on souhaite sortir des grands groupes standards type Stones, Who et consorts. Prenez par exemple, le premier album solo de Daevid Allen « Banana moon » dont pourtant il est difficile d’imaginer qu’il doit faire l’objet d’une incessante demande quotidienne. Depuis deux ans, il est au même endroit, sans bouger, dans les bacs d’un disquaire de Bordeaux au prix indécent de 75€. N’aurait-il pas été préférable que celui-ci le cède pour une trentaine d’euros, plutôt que de le voir rester dans ses rayons depuis si longtemps avec un hypothétique et infime espoir de trouver un acheteur assez fou ayant la capacité de mettre ce prix-là ? Autre exemple illustrant ce phénomène, le fabuleux album de Martha Velez « Friends and Angels », bien connu de certains amateurs de blues de ce blog, le trouver à moins de 50€ relève tout simplement de l’exploit. A votre avis, combien doit-il y avoir de demandes quotidiennes de cet album ? 1,2 et encore, ces chiffres sont bien généreux. C’est dire…

Nous touchons là un état d’esprit typiquement Européen, car nos amis Américains ont eux une perception totalement différente du marché, beaucoup plus profitable pour le consommateur, puisque plutôt que de laisser pourrir des albums dans leurs stocks, les maisons de disques bradent littéralement leurs invendus, ce qui permet de réaliser d’excellentes affaires. Pour vous en convaincre, il vous suffit de vous rendre sur Discogs et de regarder les prix de vente des pressages US. Malheureusement pour nous, consommateurs Français, le montant des frais de port demandé est littéralement exorbitant et dépasse très souvent le simple prix de vente du vinyle.

Pour notre plus grand regret, il est difficile d’envisager, à court et moyen termes, une baisse des prix significative de nos chers vieux vinyles. Nous n’avons donc pas fini de fouiner partout pour obtenir le meilleur tarif. Mais, après tout, cela ne manque pas de charme.

                                                                                                                                     Frédéric.

daevid allen

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Commentaires
L
bonjour, c' est prix sont incomprehensibles d autant que le potentiel d' acheteurs se réduit d années en années ,mais d un autre côté le plaisir de trouver le disque a prix raisonnables est très jouissif,par exemple cette semaine a des frais de transport tres corrects et en bon état le premier hartfield a 5 euros ou le triple de nitty grity dirt band (will the circle be unbroken) ou le double live de tom petty a 10 euros chaque.
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  • Coups de coeur et actualité des légendes du rock et de leurs influences. Ancien disquaire professionnel et spécialiste musical des années 70, ma passion pour le rock ne m'a jamais quitté.
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