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BALLAD into BLUES, ROCK, JAZZ and COUNTRY
4 décembre 2018

Don Bryant and the Bo-Keys au New Morning: un ouragan de 76 ans !

Ce vendredi 30 novembre restera une date gravée dans les annales du New Morning, car, à ma connaissance, rarement la salle de la rue des petites écuries n’avait vibré à un tel degré d’intensité.  Si des spectacles comme celui auquel nous avons assisté sont monnaie courante du côté de Harlem ou des pubs de Memphis, ils sont extrêmement rares de ce côté de l’atlantique. Raison de plus pour ne pas passer à côté d’eux lorsqu’ils se présentent à nos yeux et à nos oreilles. Ce que nous ont offert Don Bryant and the Bo-Keys en cette douce soirée d’automne était tout simplement somptueux et a comblé de joie tous les amateurs de cette soul music de la fin des sixties. Car oui, ce show à l’ancienne était digne des meilleures prestations des Al Green, James Brown, Otis Redding et de toutes ces légendes et aussi d’une prestation plus récente d’un groupe aux aspirations similaires : Vintage Trouble qui avait mis le feu à Bercy en 2014, en première partie de The Who.

Quand les lumières s’éteignirent sur le coup de 21h15, ce furent The Bo-Keys qui commencèrent à faire swinguer la salle. Ce groupe, composé de brillants requins de studios de Memphis au parcours personnel très impressionnant (l’organiste Archie Turner figurait sur l’album « Shaft » de Isaac Hayes) mit tout de suite dans l’ambiance en nous offrant un rythmn n’ blues très classique évoquant souvent la musique de Booker T et surtout d’une efficacité particulièrement diabolique avec un batteur (David Mason) très funky rappelant le regretté Alphonse Mouzon, un guitariste (Jo Restivo) et un bassiste (Scott Bomar) particulièrement brillants et surtout une extraordinaire section cuivre composée de Kirk Smothers au saxophone et de Marc Franklin à la trompette. Pendant deux morceaux, leur soul réussit à chauffer un public très demandeur avant d’introduire sur scène un jeune homme de 76 ans qui pendant une heure trente, nous a offert un véritable feu d’artifice :  Don Bryant !

N’ayant malheureusement pu voir le grand Otis Redding que par l’intermédiaire de films, j’ai pourtant éprouvé le ressenti de l’avoir enfin sous mes yeux l’espace d’une soirée. Non seulement Don Bryant possède une extraordinaire voix capable de vous transmettre toutes les émotions, mais il a surtout en lui un sens inné du show, qui n’a pas été sans me rappeler un concert de James Brown à l’Apollo de Harlem, auquel j’avais eu la chance d’assister et surtout cette incroyable gestuelle qu’avait Otis Redding et qu’il sait parfaitement retranscrire avec une fascinante facilité dans la communication avec le public. Décrire un tel show n’est guère aisé, tant le visuel doit être associé à la qualité de la musique proposée et donc, je ne saurai que vous inviter à visionner la vidéo proposée sur ce blog samedi dernier ainsi que celle accompagnant cet éditorial. C’est sous une interminable standing ovation que Don Bryant and The Bo-Keys quittèrent la scène laissant littéralement un public pantois et médusé mais surtout débordant de bonheur d’avoir pu assister à un spectacle exceptionnel qui, pour notre plus grand regret, est bien trop rare de nos jours. Merci à Don Bryant et à ses formidables musiciens de nous avoir offert ces instants magiques et espérons avoir le plaisir de le retrouver sur les scènes de France en 2019.

                                                                                                                                  Frédéric.

 

Don Bryant @ New Morning

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  • Coups de coeur et actualité des légendes du rock et de leurs influences. Ancien disquaire professionnel et spécialiste musical des années 70, ma passion pour le rock ne m'a jamais quitté.
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