Earth Wind and Fire: quels débuts fracassants!

28 mars 2019

Quitte à en surprendre plus d’un et à les faire bondir, à mes yeux, Earth Wind and Fire est incontestablement un groupe mésestimé et totalement sous côté, tout au moins la formation dans sa composition des seventies. Car, pour celui qui souhaite se donner la peine de d’aller au-delà de l’étiquette de groupe disco, du fait des nombreux succès de la formation dans les discothèques du monde entier, les premiers albums des frères Maurice et Verdine White sont de véritables monuments de groove et de funk et d’influence jazzy et soul qui méritent, de manière incontestable, d’être reconnus à leur juste valeur.

Influencé par les rythmes africains, ces premiers albums sont un mélange de sensualité, de puissance et dégagent une incroyable ferveur grâce en particulier à des percussions aussi torrides que celles des premiers albums de Carlos Santana, d’une section cuivre éblouissante qui aurait largement sa place dans les meilleures formations de jazz/fusion et aussi d’incroyables harmonies vocales qui laissent pantois l’auditeur. Pour vous en convaincre, écoutez le double album « Gratitude », sorti en 1975 et enregistré pour les ¾ en live, véritable monument de groove. A son écoute, il serait fort étonnant que vous ne soyez pas pris par l’envie de monter le son de votre chaîne et de swinguer avec ces musiciens d’exception.

Mais Earth Wind and Fire, version seventies, n’était pas seulement un rassemblement de brillants musiciens. Car, comme toute formation US de l’époque proposant ce style musical, c’était sur scène qu’elle s’exprimait le mieux et qu’elle enflammait littéralement un public très vite conquis. L’occasion de partager cet incroyable moment de communion me fût offerte en 1977 à Paris La Vilette ou le groupe était programmé de manière assez curieuse en première partie de Aerosmith (oui, vous avez bien lu). Et bien chers lecteurs, que croyez-vous qu’il se soit produit ce soir- là ? Proposant un show explosif, avec comme clou du spectacle, sur un des morceaux, une batterie pivotant à la verticale sur 360°, la formation remporta un triomphe majeur à l’applaudimètre auprès d’un public peu enclin sur ce type de musique. Leur succès fut tel que la performance, pourtant très réussie, d’Aerosmith, qui se présentait pour la première fois en France, fut totalement éclipsée.

Pour ceux d’entre vous qui ne les connaissent pas ou si peu, penchez -vous sur les albums, de la période seventies, de cette étonnante formation. Il serait fort étonnant que vos oreilles ne se dressent pas à l’écoute de leur groove.

Frédéric.

Earth, Wind & Fire - Reasons (Audio/Live)