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BALLAD into BLUES, ROCK, JAZZ and COUNTRY
9 décembre 2019

The Who "Who": album destiné aux fans de l'après Keith Moon et John Entwistle!

All This Music Must Fade

Treize années après « Endless Wire », The Who ont sorti vendredi dernier leur tout nouvel et sans doute ultime album studio, intitulé tout simplement « Who ». C’est peu de dire que ce LP était attendu par un public composé essentiellement des fans inconditionnels actuels du groupe, l’ayant, pour beaucoup d’entre eux, découvert après la disparition de Keith Moon, leur légendaire et inoubliable batteur. Pour les plus anciens, ceux qui ont accompagné la formation dans l’épopée des seventies et auxquels j’appartiens, il y a bien longtemps qu’une cassure s’est irrémédiablement produite, coïncidant d’ailleurs avec le décès de Moon et de Entwistle. Un peu à l’image de Fleetwood Mac, les fans de la première heure ont eu du mal à continuer à s’identifier avec un groupe n’ayant plus rien à voir avec celui qui les a fait tant vibrer. Et ce ne sont pas les désastreuses récentes apparitions scéniques de Roger Daltrey et de Pete Townshend, qui ont réussi à les faire changer d’avis.

Ball and Chain

Alors, que fallait-il attendre de cet album ? Honnêtement pas grand-chose, si ce n’est que, sans être le disque de l’année, son écoute est tout de même nettement plus agréable que le calamiteux « Endless Wire » et qu’il est incontestablement un peu plus réussi. Les trois premiers morceaux (joints en bande son ), très bien enlevés, laissaient augurer un très bon disque, certes n’atteignant pas la dimension stratosphérique de la trilogie « Tommy », « Who’s next » » et « Quadrophenia », mais cette introduction reste extrêmement convaincante, à défaut d’être brillante.

 La suite est moins réussie, mais cependant ne sombre pas dans le calamiteux. Les problèmes vocaux de Roger Daltrey apparaissent tout de même au grand jour et ce, même avec le travail des ingénieurs du son pour les masquer et puis il y a ces musiciens, toujours aussi lourds et empruntés à l’image de Zak Starkey (fils de Ringo Starr) dont il est incompréhensible qu’un compositeur de la dimension de Pete Townshend ait pu lui confier la succession de Keith Moon et aussi de Pino Palladino, bassiste très moyen, très loin du génial John Entwistle. Je passerai volontairement sous silence Simon Townshend, frère de Pete, dont la présence n’est surement due qu’aux liens familiaux unissant les deux hommes. Cependant, pour être tout à fait juste, à défaut de nous faire vibrer, l’ensemble s’écoute et constitue une honnête production qui saura sûrement séduire une certaine frange d’un nouveau public rock, grâce à une promotion assez habile de certains médias. Certaines ballades sont plutôt assez réussies et rappellent certains morceaux de leurs débuts. Les titres à tendance rock sont eux nettement moins convaincants.

I Don't Wanna Get Wise

Savoir tirer sa révérence à temps est un exercice difficile. Beaucoup d’artistes se sont égarés à vouloir réaliser l’album ou bien effectuer la tournée de trop. Souhaitons que The Who ne suivent pas ce mauvais exemple.

                                                                                                                      Frédéric.

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  • Coups de coeur et actualité des légendes du rock et de leurs influences. Ancien disquaire professionnel et spécialiste musical des années 70, ma passion pour le rock ne m'a jamais quitté.
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