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BALLAD into BLUES, ROCK, JAZZ and COUNTRY
19 mai 2020

Ozark Mountain Daredevils: Un goût d'inachevé !

Ozark Mountain Daredevils est le type même du groupe dont le succès a brûlé les ailes et à qui on prédisait une carrière phénoménale et qui laisse une impression de gâchis tant les talents, qui le composait, pouvaient laisser entrevoir une carrière aussi brillante que The New Riders of the Purple Sage et pourquoi pas The Eagles ou Poco. Mais l’absence de leader charismatique type Glenn Frey ou Don Henley et le trop grand nombre de musiciens appartenant au groupe avec les dissensions qui en découlent automatiquement finirent par le faire exploser.

 C’est en 1971, au fin fond du Missouri, que le groupe fondé par Randle Chowning effectua ses premiers pas. Après une démo transmise sur le bureau New Yorkais de John Hammond et restée sans suite, le groupe se décida à contacter le manager de « Brewer and Shipley » qui lui assura quelques contrats en première partie de Loundon Wainwright III. La chance frappa à leur porte en 1973, quand la compagnie AM, à la recherche de talents pouvant concurrencer l’éclosion de The Eagles, leur proposa d’enregistrer un premier album qui sorti en décembre 1973 et qui comportait de véritables merveilles tels que « Country girl » et le très enlevé « Standin’ on the rock ». Les ballades se croisaient avec des morceaux aux accents plus rock et l’ensemble fut accueilli très favorablement par la critique et les ventes connurent très vite une courbe ascendante.

C’est avec son second album, intitulé « it ‘ll shine when it shines » que la carrière d’Ozark Mountain Daredevils prit véritablement son envol.  J’ai encore en mémoire notre réaction, quand nous avions reçu le disque dans le magasin dans lequel je travaillais. Nous l’avions remis trois fois de suite sur les platines tellement nous étions conquis. Car cet album est digne de la meilleure réalisation de The Eagles. Toute la magie du country rock s’y retrouve représentée aussi bien dans les ballades comme dans les rocks endiablés et en plus, il contient un tube qui traversa tous les continents, le splendide » Jackie blue » que tous les disquaires de l’époque passaient sur leur platine. Les ventes explosaient littéralement à travers le monde et les tournées se succédaient à un rythme infernal laissant peu de temps aux musiciens pour composer.

Ce manque de recul s’est fait sentir dès la sortie du troisième album intitulé « The car over the lake album ». Le début du turnover des musiciens ajouté au fait d’enregistrer à Nashville dans des conditions professionnelles strictes et rigoureuses ont fait perdre cet aspect » folie » qui était la marque de fabrique d’Ozark Mountain Daredevils. Si l’album est agréable à l’écoute, il appartient à ceux de la catégorie que vous rangez dans votre discothèque sans l’écouter une deuxième fois. L’absence de tube commercialisable type « Jackie blue » fit que celui-ci se vendit moins bien.

La suite de l’aventure, tout en étant d’une qualité musicale plus que correcte, confirma ce relatif déclin. De plus, au début de la décennie 80, le country rock était de moins en moins à la mode et même les « locomotives » de l’époque comme Firefall déclinaient et Columbia Records, avec qui ils étaient sous contrat, décida de les laisser tomber.

 

Aujourd’hui le groupe existe toujours et donne quelques concerts essentiellement dans l’état où il vit le jour : le Missouri. Avec le recul, il me reste, en évoquant ce groupe, un formidable sentiment de gâchis, l’impression d’être passé à côté de quelque chose qui aurait pu être très grand.  Mais l’écoute d’un joyau comme « It’ll shine when it shines » permet à elle seule de rester sur une note magique qui aurait dû toujours être synonyme d’Ozark Mountain Daredevils. Je suis certain que vous allez savourer comme il se doit la bande son accompagnant cet éditorial.

                                                                                              Frédéric.

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Commentaires
V
Quel bain de fraîcheur que ce groupe, découvert lors de la sortie de leur opus « It’s Alive » (1978).<br /> <br /> Puis remontant immédiatement à la source avec leurs 2 premiers opus cités par Frédéric. Ah qu’il est bon ce country-rock "roots" !<br /> <br /> Petit bijou que ce "Country Girl" qui n’a rien à envier à un "Peaceful Easy Feeling" ou "Tequila Sunrise".<br /> <br /> Avec « Its’Alive », prenez le train avec "Walkin’ Down the Road" (fredonnez choo choo train runs on time). <br /> <br /> Et surveillez vot’ basse-cour avec l’endiablé (et déjanté) "Chicken Train" !<br /> <br /> https://www.youtube.com/watch?v=TSkN9m7kh9A<br /> <br /> <br /> <br /> Dommage que des groupes tels que Firefall (je ne sais même pas s’ils sont déjà venus) ou Poco (vus en 1976, puis 2005 [avec le Starship dans la même soirée]) ne passent plus par chez nous. <br /> <br /> <br /> <br /> Bonne écoute !
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  • Coups de coeur et actualité des légendes du rock et de leurs influences. Ancien disquaire professionnel et spécialiste musical des années 70, ma passion pour le rock ne m'a jamais quitté.
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