The Grateful Dead "Workingman's Dead 2020": Sublimissime !

Et dire que j’avais hésité à passer commande de cette merveille ! Heureusement, il n’en a rien été. Ma première idée était donc de sauter mon tour sur cette édition 2020 de l’album du Grateful Dead « Workinman’s Dead » pour deux raisons. La première était que l’album trône dans ma collection en vinyle d’origine et en version CD. La seconde était que, possédant un nombre incalculable de concerts du Dead, je ne voyais guère l’intérêt de garnir mes étagères avec un enregistrement supplémentaire.

Et puis finalement, compte tenu de la modicité de l’investissement (à peine 28€ pour 3 CDS), je me décidais à cliquer sur la case achat d’une des principales plateformes de distribution. Bien m’en a pris. Je passerai rapidement sur la réédition du remarquable album original, très bien connu de la plupart d’entre vous et considéré, à juste titre, comme un classique du groupe, remasterisé par David Lemieux, à qui nous devons les séries Davepicks, si ce n’est pour souligner une fois de plus la qualité de son travail, pour m’attarder sur la principale attraction du coffret qu’est l’enregistrement du concert donné au Capitol Theatre de Port Chester, le 21 février 1971.

Plus de 2h30 d’un show inédit du Grateful Dead, qui plus est dans sa meilleure configuration avec l’immense Pigpen aux claviers et à l’harmonica, cela présente de nombreux atouts pour séduire nombre de fans de la formation de San Francisco. D’une qualité sonore surprenante pour un concert aussi lointain dans le temps, ce show est axé sur ces deux formidables albums que sont donc « Workingman’s Dead » et « American Beauty » avec en sommet, l’inoubliable et merveilleux « Ripple », une des plus belles chansons du duo Garcia/Hunter et tout simplement un must de la musique US (surtout, si par hasard, elle vous est inconnue, n’oubliez pas de visionner la vidéo ci-dessus, Jerry Garcia y est littéralement éblouissant).

Mais au-delà de son répertoire traditionnel de ce début des seventies, le groupe couvre dans ce concert tous les styles musicaux de l’histoire de la musique Américaine, avec même cette approche du blues avec ce « I’m a king bee », dont l’interprétation va surement ravir tous les amateurs de cette musique de ce blog. A mon grand regret, il n’existe pas actuellement sur la toile de bande son avec la version proposée sur cet album, mais celle mise en ligne aujourd’hui recueillera surement vos suffrages.

En ces temps si pénibles, comme il est réconfortant de vivre, l’espace de 2h30, avec la musique d’un groupe représentant une époque de liberté, de joie, de bonheur. Il ne nous reste plus qu’à souhaiter retrouver celle-ci un jour, ce qui malheureusement n’en prend guère le chemin.

Merci au Grateful Dead de nous offrir cet inoubliable moment d’évasion.

                                                                                                                  Frédéric.