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BALLAD into BLUES, ROCK, JAZZ and COUNTRY
2 septembre 2020

Les nouveaux vinyles: une loterie !

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L’actualité nous en laissant malheureusement le temps, il me parait intéressant de nous attarder sur ces nouveaux vinyles qui foisonnent un peu partout sur les différentes plateformes de distribution. Revenu en grâce après une longue traversée du désert, notre belle galette noire est en train de séduire à nouveau les jeunes générations, ce dont nous ne pouvons que nous en féliciter. Quel plaisir de voir la jeunesse s’intéresser au design de la pochette et de se pencher sur les nombreux atouts offerts par cette dernière comme le nom des musiciens, la date et le lieu d’enregistrement etc… Vous conviendrez volontiers avec moi que ce n’est pas sur Deezer et consorts que ces éléments essentiels d’un album sont mis en valeur. Et puis existe-t-il un plus beau geste que de poser ce magnifique objet sur une platine et s’installer confortablement dans un fauteuil pour apprécier son contenu musical ?

Mais comme toute bonne chose, il existe le revers de la médaille et sur un disque vinyle actuel, c’est incontestablement la qualité du pressage qui est en cause. La raison de ce problème est relativement simple. Lorsque est apparu le CD, au début de la décennie 80, les maisons de disques avaient pris le pari de ne plus revenir en arrière et avaient donc décidé dans leur ensemble de revendre en pièce détachées ou de détruire les machines servant à fabriquer les vinyles. Il ne reste donc plus que très peu d’usines de fabrication de vinyles dans le monde aujourd’hui (une des principales se trouvant d’ailleurs en France) et celles-ci croulent littéralement sous les commandes et comme bien souvent ce surplus d’activité s’effectue au détriment de la qualité.

L’exemple type de du ratage est par exemple la réédition de l’album » Kind of blue » de Miles Davis.  Sans remonter jusqu’au pressage d’origine littéralement hors de prix aujourd’hui, amusez-vous à comparer le pressage actuel distribué par les réseaux Fnac et Amazon et une copie des années 70, vous n’aurez pas l’impression d’écouter le même disque tant au niveau du dynamisme que sur celui des craquements, car voilà bien le problème majeur de ces nouveaux vinyles. Si vous ne possédez pas du matériel haut de gamme pour amortir les craquements, vous risquez d’être sérieusement indisposés tout le long de l’écoute, ce qui est fort gênant, surtout ce genre de musique. Cependant pour être tout à fait honnête, il existe de très belles rééditions, qui plus est à bas coût, comme le « Bitches Brew » de Miles Davis (une vraie réussite) et aussi l’album « Pronounced » de Lynyrd Skynyrd.

Vous l’aurez compris, acheter un des ces nouveaux vinyles est un peu comme jouer à la loterie, cependant, il serait dommage de les « bouder » totalement compte tenu des prix incroyablement élevés des pressages d’origine, témoin ce 2ème album du groupe allemand Agitation Free, vendu 600€ (oui, vous avez bien lu) sur Ebay.

                                                                                                                                    Frédéric.

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Commentaires
C
Il n'y a pas de secret: faut pas foncer pour acheter du vinyle,faut enquéter ...et c'est bon aussi.
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  • Coups de coeur et actualité des légendes du rock et de leurs influences. Ancien disquaire professionnel et spécialiste musical des années 70, ma passion pour le rock ne m'a jamais quitté.
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