L'actualité de novembre 2021: Doobie Brothers, Eric Clapton !

Quel plaisir de retrouver une semaine discographique vivante nous tirant de cette torpeur à laquelle certains prennent un malin plaisir à nous enfermer. Toujours est-il que cela redonne le moral d’avoir enfin quelque chose d’intéressant à commenter. Commençons donc par une annonce qui fera plaisir aux nombreux amateurs de blues de ce blog. Bien que ne sortant officiellement que le 28 janvier prochain, il vous est d’ores et déjà possible de précommander l’album de John Mayall « The sun is shinning down » en CD et en vinyle, selon le choix de chacun.

Mercredi dernier, le nouvel album des Doobie Brothers « Liberté » s’est enfin posé sur ma platine. Ce blog ayant pour habitude d’être direct, je suis au regret d’admettre que son écoute ne m’a guère convaincu. Le son West Coast ayant laissé la place, selon mes modestes oreilles, à un rock FM dérivé des années 80, ce qui fait qu’il a été immédiatement visiter les étagères de rangement de mon salon. Mais réceptionné mercredi, soit le lendemain d’annonces télévisuelles inadmissibles, mes capacités réceptives d’écoute étaient forcément diminuées. Une seconde chance sera donc donnée dans le week-end pour cette réalisation de l’un des plus grands groupes de West Coast de l’histoire.

« The lady in the balcony : lockdown sessions » de notre cher Eric Clapton, n’est peut -être pas le disque de l’année, mais reste en tout cas un sacré bon album qui saura surement séduire un très large public et dont le probable succès sera totalement justifié tant son auteur et son redoutable trio d’amis nous livrent ici un opus des plus plaisants à écouter au point qu’il tourne en boucle sur ma platine depuis vendredi, jour de sa réception. Ce « Lockdown sessions » est même un des meilleurs albums livrés par le maître depuis fort longtemps.  Attention, précisons d’entrée, qu’il ne s’agit nullement de la suite ou d’une deuxième version de » Unplugged » qui avait relancé la carrière de notre guitariste dans les années 90, puisque bien que, enregistré « Live », le public est absent, ce qui crée une atmosphère différente de l’album phare des nineties.

 Enregistré par quatre vrais amis dans la vie (cela transpire de la première à la dernière note), son écoute provoque une adhésion et une émotion immédiate. Construit sur un répertoire largement connu de tous, mais remarquablement enregistré, Eric Clapton et sa bande de brillants musiciens (mentions spéciales pour Chris Stainton et l’immense Steve Gadd) nous offrent 72 minutes de bonheur avec de véritables perles comme cette superbe interprétation de « Bell Bottom Blues » (mon morceau préféré de l’album) ou bien ce bien émouvant hommage rendu à Peter Green avec « Black Magic Woman » et « Man of the World ».

Autre avantage et non des moindres, son prix de vente. La version CD incluant en bonus le DVD vous est proposée pour seulement 21,99€. Il serait donc vraiment dommage de se passer d’acquérir une œuvre splendide, dont l’intérêt ne baisse jamais au cours de l’écoute et qui ne décevra pas les nombreux Claptoniens, au désespoir de Robert Cray, insignifiant guitariste de blues, dont les disques sont d’une platitude inouïe, et qui ne doit sa faible notoriété qu’à ses passages lors des Crossroads festivals organisés par celui qu’il renie aujourd’hui pour de lamentables raisons dictées par les tenants de la pensée unique.

 Bravo et merci à Eric Clapton et à Van Morrison pour leurs actions pour la défense des libertés les plus fondamentales des êtres humains.

                                                                                                                                       Frédéric.