WEATHER REPORT: The legendary live tapes 1978/1981

Weather Report vient donc de commercialiser un quadruple album intitulé « The legendary live tapes 1978/1981 ». Initialement programmé pour sortir en deux fois deux cd, en 2013, cet album apparait finalement aujourd’hui, sous la forme d’un coffret regroupant les 4 cd. Si cet opus n’apporte rien de plus aux inconditionnels du groupe auxquels j’appartiens, il nous procure le plaisir de retrouver un groupe extraordinaire, qui n’a jamais été remplacé et dont la disparition a laissé un grand vide auprès de tous les amateurs de jazz rock et de musique progressive.

Les quatre disques regroupent la période 1978/1981 et l’ensemble est présenté avec une grande cohérence,  puisque les époques sont parfaitement séparées avec deux cd consacrés au quartet Zawinul, Shorter, Erskine, Pastorius et deux au quintet, avec l’apport du percussionniste Robert Thomas. JR.  Weather Report a toujours été reconnu pour son sens de l’innovation et le fait que ce coffret soit présenté sous cette forme nous permet de mesurer totalement celle-ci. Enregistré, pour sa majeure partie au Japon, mais aussi aux Etats Unis  et en Angleterre, il convient de souligner le remarquable travail de Peter Erskine et de Tony Zawinul (fils de Joe), pour nous livrer un produit dont le son est extrêmement satisfaisant et qui reconstitue parfaitement, pour ceux qui ont eu le privilège de les voir sur scène, l’atmosphère si particulière,  qui régnait dans les salles ou le groupe se produisait.

Sur le plan purement musical, l’écoute de l’album démontre, une fois de plus, tout ce que le génie de Jaco Pastorius, a pu amener au groupe. Le son si particulier de sa basse ensorcelle littéralement les morceaux publiés,  comme sur la version  atomique  de « Gibraltar » qui dure plus de 21 minutes et qui constitue le sommet de l’album ainsi que sur les deux solos littéralement brûlants qu’il entreprend. Le reste de l’opus est composé de standards plus que connus comme «  A remark you made, Black Market, Teen Town «  et bien sur du toujours attendu « Birdland ». Les versions présentées n’apportent, certes rien de nouveau, mais sont parfaitement exécutées.  Je ne sais combien de bandes comme celles-ci sont encore exploitables, mais si, au milieu d’elles, se trouvait le concert extraordinaire donné à Paris, salle Pleyel, le 1^er novembre 1975 et auquel, j’ai eu le privilège d’assister, j’en serai comblé.

L’ultime batteur de la formation, Omar Hakim, disait de Weather Report jouait la « vraie musique du monde ». A l’écoute de ce coffret, cette expression prend tout son sens.

                                                                                                                                 Frédéric.