BALLAD into BLUES, ROCK, JAZZ and COUNTRY

Certains d’entre vous trouveront cette rubrique un peu trop partisane et d’ailleurs ils n’auront pas forcément tort, mais comment rester objectif lorsque sort un tel enregistrement, véritable collector et qui plus est touchant émotionnellement, de par son lieu et son cadre d’enregistrement, l’auteur de ce blog que certains parmi vous suivent depuis 2015, car outre l’aspect purement musical, la parution de ce CD présente un côté sentimental, impossible à occulter.

Tout d’abord pour la raison que son enregistrement est réalisé le 14 mars 1969 dans le cadre du festival Sigma, organisé par le regretté Roger Lafosse et qui a bouleversé la culture de notre ville grâce à l’appui inconditionnel de celui qui restera pour toujours dans nos cœurs de Bordelais comme notre maire, Jacques Chaban Delmas ainsi que son épouse Micheline qu’il convient absolument d’associer à cet hommage tant elle s’est impliquée pour faire rayonner la culture au sein de notre ville. Le festival Sigma, déplacé par la suite au mois de novembre et sur lequel j’ai eu l’immense honneur de tenir un stand de ventes de vinyles pour le compte de mon très cher Guy Arias en 1974, m’a permis d’admirer des géants comme Miles Davis, McCoy Tyner, Gato Barbieri, Stan Getz pour ne citer que quelques grands noms.

La deuxième raison tient directement au lieu d’enregistrement du concert, puisque celui-ci a été réalisé à l’Alhambra, salle de 1500 places, située rue d’Alzon en plein centre de Bordeaux et aujourd’hui transformée en appartements de standing. Si, hélas, j’étais bien trop jeune en 1969 (13 ans) pour assister au concert de Cannonball Adderley, c’est à l’Alhambra que, à peine 3 années plus tard, j’assistais à mon tout premier concert de rock avec le trio Beck Bogert Appice qui fut suivi jusqu’à la destruction de la salle par des noms aussi prestigieux que Caravan, Rory Gallagher, Status Quo, Kevin Ayers, Soft Machine, Gong, Chick Corea et son Return to Forever etc…. Vous comprenez mieux maintenant pourquoi cette parution représente un événement à part pour mes oreilles.

Ceci dit, il est quand même temps d’évoquer le concert exceptionnel donné par Cannonball Adderley ce soir -là. Tiré des archives de l’INA, il bénéficie dans sa version CD d’une qualité sonore incroyablement bonne pour un enregistrement datant de 55 ans. Entouré de Nat Adderley, de Victor Gaskin, de Roy McCurdy et de l’immense Joe Zawinul aux claviers (cofondateur avec Wayne Shorter, l’année suivante de Weather Report), le saxophone de Cannonball Adderley enflamme littéralement l’Alhambra pour un show particulièrement brillantissime dont vous trouverez un extrait grâce à la vidéo jointe.

Un immense merci à l’INA pour cette extraordinaire parution et aussi une pensée émue pour Roger Lafosse, Micheline et Jacques Chaban Delmas à qui notre ville doit tant.

                                                                                                                                        Frédéric.

Comme évoqué hier matin, le dessin à la une du site internet de David Gilmour était bien annonciateur d’un nouvel album. « Luck and Strange » sera disponible dans les bacs le 4 septembre prochain et  pré commandable sur les différentes plateformes dès aujourd’hui et sous tous les formats.

Pour cet opus, il s’est entouré de Steve Gadd (que nous aurions préféré voir accompagner Eric Clapton), Adam Betts et Steve DiStanislao à la batterie, Guy Pratt et Tom Herbert à la basse, Rob Gentry et Roger Eno aux claviers et même du grand Richard Wright à l’occasion d’un titre bonus enregistré en 2007 à son domicile.

Si, au moment ou sont rédigées ces quelques lignes, aucune annonce de tournée n’a été effectuée, notre guitariste nous offre un premier extrait de son album aux accents très Floyd, fort agréable à l’écoute, mais, en tout cas selon mes oreilles, loin de renverser la table.

A vous de juger, chers lecteurs.

                                                                                                          Frédéric.

Voici un des albums les plus attendus de l’année, même si la formation est aujourd’hui fort différente de l’originale. Little Feat est et restera toujours une valeur sure de la musique US en mesure de couvrir tous les styles musicaux de ce pays avec brio. Alors, lorsque le groupe annonce son désir de consacrer entièrement son nouvel opus au blues, forcément notre attention est immédiatement retenue.

 Aujourd’hui composé de Bill Payne aux claviers, Fred Tackett et Scott Sharrard à la guitare, Tony Leone à la batterie, Kenny Gradney à la basse et le remarquable Sam Clayton aux chants et aux percussion, Little Feat revisite à sa manière avec « Sam’s Place » les standards du blues.

Le mois dernier, vous avez pu découvrir cet explosif « You’ll be mine » de Willie Dixon, ce mois-ci c’est au tour du fort connu « Can’t be satisfied » de Muddy Waters d’être repris par ce groupe, considéré avec raison par beaucoup, comme l’une des formations ayant marqué l’histoire de la musique US.

« Sam’s Place » est attendu pour le 17 mai et est déjà disponible en précommande sur le site de la Fnac pour la modique somme de 13,99€. A ces conditions, il serait vraiment regrettable de s’en priver.

                                                                                                     Frédéric.

Track listing Sam’s Place
1. Milkman- Written by Sam Clayton (ASCAP), Fred Tackett for Hoceanna Music (ASCAP), and Scott Sharrard for Brickyard Blues Music BMI
2. You’ll Be Mine – Written by Willie Dixon for Hoochie Coochie Music (BMI)
3. Long Distance Call – Written by Muddy Waters for Watertoons (BMI)
4. Don’t Go No Further – Written by Willie Dixon for Hoochie Coochie Music (BMI)
5. Can’t Be Satisfied – Written by Muddy Waters for Watertoons (BMI)
6. Last Night – Written by Walter Jacobs for ARC Music (BMI)
7. Why People Like That – Written by Bobby Charles for Street People Songs (BMI)
8. Mellow Down Easy – Written by Willie Dixon for BMG Bumblebee (BMI)
9. Got My Mojo Working (Live) – Written by Preston Foster for Dar Music, Inc (BMI)

Hier soir, le site « Where’s Eric ! » a communiqué de manière officielle la liste des musiciens accompagnant Eric Clapton pour son « World (and farewell ?) Tour 2024. Sans aucune surprise, nous y retrouvons ses principaux compagnons de route depuis de longues années comme Nathan East, Chris Stainton, Share White et Katie Kissoon, Sonny Emory (quel regret de ne pas avoir Steve Gadd) et pour notre malheur l’infâme Doyle Bramhall II, ce dernier ne s’étant pas fait prier pour venir puisqu’à part Eric Clapton, personne n’a eu la mauvaise idée de l’engager. Seule nouveauté, le remplacement de Paul Carrack par Tim Carmon, ce dernier apportant peut être, de par son parcours musical, une touche plus funky.  Il convient de noter que, à l’exception de l’Italie, chaque show bénéficiera d’une première partie. Si les Britanniques auront le privilège d’applaudir Andy Faireweather Low, ce sera le groupe Français Rover qui aura la charge d’ouvrir les shows de l’hexagone.  Reste à connaitre le contenu de la set list de notre guitariste, mais sur ce point, nos illusions se sont envolées depuis bien longtemps.

En vous rendant sur le site officiel de David Gilmour, vous trouverez cette image sans la moindre annotation.

Renseignements pris, il semblerait que l’emblématique guitariste des Pink Floyd utilise cette image pour nous annoncer la sortie de son nouvel album et surtout communiquer sur une tournée mondiale. Après le triomphal farewell tour de son « ennemi juré » Roger Waters, ce serait un immense plaisir pour l’ensemble de ses fans d’applaudir une ultime fois un des derniers géants du rock.

                                                                                                                         Frédéric.

Dimanche prochain, dans la belle ville de Houston, s’ouvrira la tournée la plus attendue et aussi surement la plus lucrative des dix dernières années. A plus de 80 ans pour la plupart d’entre eux, les Rolling Stones vont une nouvelle fois régaler leur public. Rendez-vous compte de la performance, chers lecteurs. Assurer à cet âge la rigueur d’un show réglé au millimètre au travers d’une vingtaine de villes pendant plus de 3 mois représente un véritable exploit que très peu sont en mesure d’accomplir.

Bien sur les médias US sont à la hauteur de l’enjeu en relayant avec un dosage parfaitement maitrisé les quelques informations sur la set list des répétitions ou bien les rares photos savamment diffusées avec l’accord du groupe comme par exemple le montage de la scène.

Comme tant d’autres supports médiatiques, ce blog sera ravi de vous relater les diverses péripéties d’une tournée appelée à rester dans la légende.

Heureux public US.

                                                                                                     Frédéric.

Si au départ, l’idée du Record Store Day était excellente, elle s’est malheureusement transformée au fil des années en une gigantesque arnaque (et encore, je reste poli) pour atteindre les sommets de l’escroquerie en cette année 2024. Rappelons- en brièvement le principe de base. Pour récompenser les disquaires indépendants de leur travail tout au long de l’année, les maisons de disques leur donnaient l’exclusivité de la vente de certains albums pressés spécialement pour l’occasion. C’était pour beaucoup l’opportunité d’acquérir des opus intéressants à des prix plutôt abordables.

Devant l’engouement du vinyle, cette manifestation annuelle s’est rapidement transformée en une gigantesque opération commerciale visant à refourguer, en y rajoutant des bonus sans grand intérêt, des rééditions de disques à des tarifs triplés voire même quadruplés. Pour allécher le collectionneur, il était tout de même proposé quelques « inédits ».

Si, ces dernières années, les tarifs étaient à la hausse, 2024 marquera, sans nul doute, un record dans cette arnaque. C’est ainsi que le double album de Sister Rosetta Tharpe enregistré live à Limoges est vendu 82€, le Cannonball Aderley, live in Bordeaux 1969, est lui commercialisé à 88€. Franchement, de qui se moque t ’on ?  Qui peut accepter cela ? Pas moi, en tout cas. Dans les deux cas, ce sont des enregistrements anciens, à la qualité sonore incertaine et d’une durée n’excédant pas 1h. Vous reconnaîtrez bien volontiers que la minute d’écoute revient cher.

Surtout et c’est là que les participants à l’opération se trompent, le collectionneur avisé n’est pas sans savoir que ces mêmes albums seront disponibles dans les prochaines semaines à moitié prix sur les plateformes spécialisées. Votre serviteur patientera donc 15 jours, pour acquérir le Cannonball Aderley pour la modique somme de 28€ en CD certes, mais tout de même pour 28€.

Il était légitime au départ, quitte à débourser quelques euros de plus, de récompenser le travail des disquaires indépendants, par contre se faire arnaquer, NON !

                                                                                                           Frédéric.

Le 31 décembre 2018, soit quelques mois après sa mauvaise chute accidentelle lui ayant occasionné beaucoup de dommages qui l’auront finalement emporté avant-hier, Dickey Betts avait trouvé la force de se produire une ultime fois à Macon, patrie des Allman Brothers Band.

D’ailleurs, pour cet unique concert considéré par beaucoup comme un passage de témoin, il était entouré de Devon Allman, fils de Greg, de Berry Oakley Jr, fils du bassiste fondateur disparu tragiquement une année après Duane Allman, et de son propre fils Duane pour interpréter sa composition devenue un standard du groupe « In memory of Elizabeth Reed ».

L’occasion de rendre un ultime hommage à un musicien d’exception et à un des derniers géants du rock.

                                                                                                                                   Frédéric.

Si les médias Français, à l'exception d'un ou deux sites, ont passé sous silence la disparition de ce géant préférant sans doute Ayamachintruc à "Blue Sky", il n'en est pas de même heureusement aux Etats Unis ou l'annonce du décès de Dickey Betts fait la une de Fox News, du New York Times et de tous les journaux du pays témoignant ainsi de l'importance de cet immense guitariste dans le patrimoine culturel US. N'ayant guère envie d'écrire aujourd'hui, je vous propose de le retrouver dans deux standards de sa composition.

Bonne écoute.

                                                                                                                                     Frédéric.

La terrible nouvelle est tombée sur les écrans depuis quelques minutes. Dickey Betts, un des plus grands guitaristes de l'histoire du rock et légende du rock sudiste nous a quitté pour un monde meilleur. Certes, nous le savions très malade depuis quelques années, mais tout de même, l'annonce de son décès constitue un véritable séisme dans le monde du rock. Membre fondateur des Allman Brothers Band, il était considéré comme la caution country de la formation de Macon. Pour le grand public, il est l'auteur des fameux "Jessica " et « In memory of Elisabeth Reed ». 

Ce blog aura largement l'occasion de revenir dans les prochains jours sur son immense carrière. Aujourd'hui, le rock pleure. 

Vous trouverez, ci-dessous, le communiqué officiel annonçant sa disparition :

Repost from @dickeybettsofficial

It is with profound sadness and heavy hearts that the Betts family announce the peaceful passing of Forrest Richard ‘Dickey’ Betts (December 12, 1943 - April 18, 2024) at the age of 80 years old. The legendary performer, songwriter, bandleader and family patriarch passed away earlier today at his home in Osprey, FL surrounded by his family. Dickey was larger than life, and his loss will be felt world-wide. At this difficult time, the family asks for prayers and respect for their privacy in the coming days. More information will be forthcoming at the appropriate time.

                                                                                                     Frédéric.

Testé avec un succès mitigé aux Etats Unis, il y a quelques années, le phénomène a décidé de toucher l’Europe cet été avec la tournée de Eagles, à laquelle s’est rajoutée la présence des Doobie Brothers. Succès mitigé, car si effectivement la rentabilité répond présent, il met à la marge l’aspect émotionnel, convivial et aussi ce petit sentiment de folie entourant une tournée. Mais reprenons les éléments depuis leur commencement.

En cette fin d’hiver, Eagles annonce sa venue en Europe dans le cadre de son farewell tour avec 4 dates dans la ville de Manchester et une à Arnhem en Hollande. Alors que tout le monde s’attendait en toute logique à ce que d’autres pays soient concernés, un peu comme l’avait fait Elton John entre 2018 et 2022, voilà que la formation californienne nous annonce 1 date supplémentaire dans chacun des lieux programmés avec même pour pimenter le spectacle une première partie assurée par les géniaux Doobie Brothers.

Si la rentabilité d’une telle programmation est évidente pour le groupe qui évite ainsi d’énormes frais de transport et de logistique et pour les deux villes accueillant l’événement (hôtels pleins, restauration remplie etc…), cette manière d’agir est déplorable et ruineuse pour le candidat spectateur car en obligeant celui-ci à venir le voir dans une ville qu’il n’aurait pas forcément choisi, la magie et le plaisir d’un déplacement se trouve brusquement rompue. Très franchement, je n’ai rien contre Arnhem et Manchester, mais reconnaissez avec moi qu’il a plus « sexy » comme villes d’accueil, d’autant plus que s’y rendre est particulièrement compliqué et aussi fort onéreux.

 Alors, pourquoi la production n’a-t-elle pas négocié avec des villes comme Londres et Amsterdam autrement mieux servies par le réseau de transport ferroviaire et aérien ? Il se dit que les divers coûts de location de salles étaient nettement inférieurs à celles des deux capitales tout en maintenant une capacité de remplissage identique. Le résultat de tout ceci est littéralement déplorable. Pour ma part, après une simulation de montage de voyage dans chacune des deux villes, j’ai sagement reculé devant le coût exorbitant d’une telle expédition.

Dommage, il aurait été tellement agréable de remercier ces deux groupes pour tout le bonheur apporté ces dernières années. Peut- être une autre fois.

                                                                                                               Frédéric.