SAN FRANCISCO LEUR DOIT TANT: The New Riders of the Purple Sage

Après avoir longuement parlé de Commander Cody, il me parait intéressant dans la continuité d’aborder la carrière d’une autre groupe de Sans Francisco que beaucoup considèrent comme le concurrent direct du Commander et pourtant leur style est plus complémentaire que différent, je veux parler des New Riders of the Purple Sage.

Emergeant à quelques mois près à la même période de 1969, les NRPS, comme il est coutume de les nommer, séduisirent immédiatement certains membres du Grateful Dead, ceux-ci  voyant en eux une possibilité de jouer une musique plus country, plus rock  qui correspondait à leur formation initiale. C’est ainsi qu’au cours des deux premières années, ce sont Jerry Garcia à la guitare et Mickey Hart à la batterie qui accompagnèrent le duo John Dawson/ David Nelson qui était à l’origine de la création du groupe et également Spencer Dryden du Jefferson Airplane qui vint épauler Mickey Hart à la batterie. Le premier album sorti en 1971, avec Commander Cody au piano et tout simplement intitulé du nom du groupe fit un véritable triomphe auprès du public amoureux de la musique de la baie qui retrouvait à travers la douceur des mélodies et l’absence du côté « speed » communs aux autres groupes, la philosophie de vie qui régnait quelques années plus tôt du côté du Haight.  Les trois années qui suivirent furent marquées par l’arrivée d’un vrai spécialiste de la pedal steel guitar Buddy Cage qui amena avec lui sa parfaite maitrise de cet instrument si difficile à manier et qui donna à la musique du groupe une sensualité qu’il ne possédait pas auparavant. Les albums « Powerglide », « Gypsy cowboy » et surtout le délirant « The adventures of Panama red » avec sa couverture unique leur donna une dimension mondiale pour laquelle les musiciens n’étaient pas préparés, ce qui eut pour effet de provoquer remous, tensions et surtout baisse de la qualité. C’est ainsi qu’après un album live réussi intitulé « Home, home on the road » et un album studio « Brujo » que je qualifierai de correct sans plus, la musique du groupe commença à tourner en rond et à perdre son originalité pour évoluer sur un rock fade pour lequel il n’était pas fait.

Le départ en 1982 de David Nelson et de Buddy Cage marqua le début de la fin du groupe. Il s’en suivit jusqu’à la fin des années 1990, une succession d’albums ne présentant pas le moindre intérêt et à l’opposé de ce qui faisait le charme de la formation. En 1997, John Dawson décida d’arrêter la musique et d’aller se retirer au Mexique pour y enseigner la langue anglaise.  Heureusement, à partir de 2002, le groupe eut l’excellente idée de nous sortir une série d’albums live de la période faste du début des années 70, tous plus réussis les uns que les autres et qui constituent de véritables documents sur l’atmosphère régnante dans leurs concerts. Dawson décéda au Mexique en 2009, à l’âge de 64 ans. Est cela qui décida David Nelson et Buddy Cage de tenter une reformation du groupe ? A ce jour, nul ne le sait. Toujours est-il que l’album qui s’en suivit intitulé « Where i Come from » et surtout le délicieux « 17 Pine avenue » furent de véritables réussites car renouant  avec l’esprit des débuts, ce qui combla tous les fans de la première heure et marqua le retour au premier plan d’un groupe que l’on peut qualifier de « culte » dans la musique West Coast.

Aujourd’hui, les New Riders of the Purple Sage tournent à nouveau, malheureusement pour nous uniquement sur le territoire US et un nouvel album est en prévision pour la fin 2016, bien que cette nouvelle soit encore à confirmer. Si lors d’un séjour aux States, vous avez l’occasion de croiser leur chemin, ne passez pas à côté de l’occasion et si cela se produit du côté de la baie de San Francisco, alors la douceur de vivre unique de cette ville ne vous quittera plus jamais.

                                                                                                                                          Frédéric.