RORY GALLAGHER: IRISH TOUR 74 !

La livraison d’un coffret regroupant les principaux enregistrements d’une tournée est toujours un événement. Celui de Rory Gallagher, regroupant la tournée « Irish tour 74 » n’échappe pas à la règle. Sous l’austère couverture se cache un véritable trésor qui nous ouvre un horizon nouveau sur cette tournée qui permit à notre guitariste d’acquérir une dimension planétaire.

7cd et 1 dvd pour moins de 40 €, vous avouerez sans peine, qu’à ce tarif là, il n’y a aucune raison de se priver de cet achat. Cependant, il me parait nécessaire de préciser certains points. Seuls les CD, 1, 2 et 7 sont d’une bonne qualité sonore, les autres sont plus proches du bootleg que de l’enregistrement mixé en studio. Cependant, pour être tout à fait honnête, ils sont quand même écoutables et nous permettent de vivre avec Rory Gallagher les différentes étapes de la tournée et surtout, un peu comme sur l’album live des Doors à New York, des interprétations différentes.

Mais c’est surtout sur le DVD que je souhaite m’attarder un peu plus. Doté d’images de très bonne qualité, celui nous fait découvrir la personnalité d’un guitariste hors du commun et vous introduit dans les coulisses de la tournée avec ses excès (l’abus d’alcool qui emportera Rory Gallagher), mais aussi et surtout un guitariste abordable, extrêmement sympathique, chaleureux et proches de ses fans. Pour être tout à fait franc avec vous, ce film est, pour moi, d’une grande valeur sentimentale, car il a été tourné, à peine 4 mois, avant le concert du 25 mai 1974 de Bordeaux ou, pour la première fois, l’ouragan que constituait le show de Rory Gallagher s’est présenté à moi. Et très franchement en voyant cette jeunesse Irlandaise hystérique, tendant la main à notre guitariste à l’issue du show, je me suis revu  42 ans en arrière, dans la ravissante salle de l’Alhambra de Bordeaux, en train d’accomplir le même geste.

Et croyez moi, quand on vient juste de fêter ses 60 ans, cela donne un sacré coup de fouet de retrouver les images de sa jeunesse et si c’était reparti pour 40 nouvelles années…. Il est permis de rêver !!!

                                                                                                                                          Frédéric.