ERIC CLAPTON: BUDOKAN 2016 !
La toile a ceci de remarquable qu’elle vous permet d’émettre un avis dès la fin d’un événement. C’est ainsi, que comme beaucoup d’entre vous je suppose, je me suis précité sur You Tube dès le 14 avril au matin pour avoir le privilège d’écouter la bande son et de visionner les premières images de la série de cinq concerts que donne Eric Clapton au Budokan de Tokyo en ce mois d’avril en ne souhaitant pas que sa sortie définitive de scène prenne fin dans cet endroit. Les prochains mois nous en diront peu être un peu plus, mais il est difficile d’émettre une idée précise puisque les concerts Londonien de 2015 devaient être en principe les derniers et nous avons vu que ce n’était pas le cas.
C’est donc le public nippon qui a le privilège d’accueillir God en ce mois d’avril pour une série de concerts qui précède la sortie de son nouvel album « I still do » prévue le 20 mai. La formation qui l’accompagne pour cette tournée est légèrement modifiée par rapport à celle qui officiait au RAH en mai 2015. Steve Gadd à la batterie et Nathan East à la basse laissent leur place au vieux compagnon d’Eric Henry Spinetti et Dave Bronze. Andy Fairweather Low fait, cette fois ci partie intégrante du show, et un nouveau venu, Dirk Powell, présenté comme multi instrumentiste et spécialiste de la musique cajun et folk fait son apparition. Les fidèles Chris Stainton, Paul Carrack, Michelle John et Sharon White accompagnent le maître.
Bien sur, il convient de relativiser l’impression que laisse une bande son de médiocre qualité et qui plus est écoutée depuis un PC, mais je n’ai pu qu’éprouver une légère déception à l’écoute de ce show qui ne dure à peine plus d’1h35 contre pratiquement 2h pour ceux de 2015. S’il est parfaitement normal et logique qu’Eric intègre quelques unes de ses nouvelles chansons, il est regrettable, pour le public Japonais, que ce soit au détriment de « Layla » et de « Tears in your heaven » qui sont partie intégrante de son répertoire et que le public a surement attendu en vain. Mais là n’est pas le plus important à mes yeux. Incontestablement, malgré tout leur talent, Henry Spinetti et Dave Bronze sont loin d’égaler Steve Gadd et Nathan East, ce qui rend Eric moins à l’aise et plus en contrôle sur ses solos. Ensuite et ceci n’engage que moi, je n’ai pas du tout adhéré à l’accordéon de Dirk Powell sur les classiques que sont « Crossroads » et « Little Queen of spades ». Si cet instrument semble plutôt bien s’intégrer sur les nouveaux morceaux de « I still do » à consonance plus Laid back, il me parait totalement inapproprié et décalé sur de la musique blues traditionnelle.
Cette impression personnelle évoquée, il reste que ce concert est très agréable à écouter, qu’Eric joue toujours aussi divinement (sans toutefois forcer son talent) et qu’il serait vraiment regrettable que cet arrêt de la scène, évoqué il y a maintenant 2 ans, soit définitif. Nous attendons tous le 20 mai, date de sortie de « I still do » avec grande impatience.
Frédéric.