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BALLAD into BLUES, ROCK, JAZZ and COUNTRY
22 juin 2016

ERIC CLAPTON: ROYAL ALBERT HALL 1991 !

Effectuer la promotion de bootlegs ou disques pirates si vous préférez l’emploi de la langue de Molière a toujours été un exercice qui m’a rendu mal à l’aise. Ce n’est pas tellement l’aspect droits d’auteur qui me pose problème, mais davantage la mise en avant d’un produit dont on ignore complètement l’origine, les conditions d’enregistrements (qui sont le plus souvent médiocres) mais surtout, le fait d’enrichir un parfait inconnu aux intentions  souvent peu louables. D’ailleurs ma discothèque en comporte très peu (cinq exactement) et ce sont uniquement des concerts auxquels j’ai eu le privilège d’assister comme par exemple ceux donnés par Eric Clapton les 14 et 15 mai 2015 au Royal Albert Hall de Londres à l’occasion de son 70éme anniversaire et qui ont donc une valeur sentimentale par le souvenir qu’ils représentent ou alors ce sont des artistes dont les enregistrements live sont très rares comme par exemple JJ Cale. Cependant, allez savoir pour quelle raison, en sillonnant la toile, l’envie irrésistible m’a pris de me procurer l’enregistrement du concert donné par Eric Clapton au RAH le 28 février 1991 dans le cadre de la conclusion de sa tournée blues.

Il faut reconnaitre que l’affiche était prometteuse et forcément tentante. Un répertoire 100% blues avec comme guests stars Albert Collins, Robert Cray et le grand Buddy Guy, le tout pour 45 € les 3 cds avec une qualité d’enregistrement notée 8/10.  Une dizaine de jours, après le paiement sécurisé par paypal, les CDS  me parviennent sans encombre, parfaitement emballés. La présentation est plutôt réussie, restait à découvrir le plus important : son contenu et là c’est plus contrasté quoi que loin d’être inintéressant. Entouré de Jamie Oldaker, Joey Spampinato, Jerry Portnoy, Johnnie Johnson, Chuck Leavell et de Jimmie Vaughan, Eric Clapton nous livre une très solide prestation de près de deux heures 30 avec en particulier une extraordinaire version de « Have you ever loved a woman » ou sa guitare est littéralement bouleversante. La musique proposée sur  ces deux premiers CDS est particulièrement réussie et pourtant, curieusement c’est la sensation de frustration qui domine à la sortie car bien que selon toute vraisemblance, l’emplacement de la personne ayant procédée à l’enregistrement devait être relativement proche de la scène, il lui manquait un matériel performant lui permettant de capter la multitude de détails que nous autres fans d’EC appréciant tant, comme par exemple la basse (et pourtant j’ai réglé ma chaine dans tous les sens). Quel contraste avec les enregistrements des concerts des 14 et 15 mai 2015 réalisés au même endroit et dans des conditions vraisemblablement identiques et dont je vous conseille vivement l’achat. Le troisième CD avec Buddy Guy, Robert Cray et Albert Collins est le moins abouti du coffret. Certes, c’est du pur bonheur de retrouver Eric au milieu de ces prestigieux musiciens (en particulier Buddy Guy, particulièrement inspiré ce soir là) et certains passages déchirent vraiment, mais là encore, les puristes  auxquels appartiennent la majeure partie des lecteurs de ce blog vont ressortir légèrement frustrés  car cette qualité de son moyenne empêche  l’auditeur de pénétrer totalement et complètement dans la musique proposée malgré la richesse du répertoire interprété et pourtant, il y a des instants divins que l’on souhaiterait écouter dans des conditions idéales.

Cet enregistrement nous fait toucher du doigt les limites des bootlegs qui doivent plus être considérés comme des témoignages que comme des véritables enregistrements rares et vendus comme tels à des prix bien trop souvent excessifs.

                                                                                                                                  Frédéric

 

Ps : A noter que curieusement, l’enregistrement auquel cet article fait allusion et bien que considéré comme bootleg est mentionné de manière surprenante sur le site officiel « Where’s Eric » qui regroupe l’historique de tous les concerts d’Eric Clapton. Alors bootleg réel ou semi bootleg destiné à d’obscures raisons ? La question mérite d’être posée bien que le site fasse apparaitre cette mention :

Where’s Eric! does not encourage or condone the manufacture of bootleg recordings. They are illegal and artists do not receive royalties from theirsale. However, Where’s ERIC! realizes that there are fans who collect these recordings. In that spirit, information about them is provided for fans’ research and guidance purposes. Where’s ERIC! does not sell, trade or provide free copies of bootleg recordings nor can we tell you how to obtain them.

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  • Coups de coeur et actualité des légendes du rock et de leurs influences. Ancien disquaire professionnel et spécialiste musical des années 70, ma passion pour le rock ne m'a jamais quitté.
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