The Eagles with Vince Gill and Deacon Frey: La nouvelle vie d'un groupe de légende !

J’espère que les fidèles lecteurs de ce blog ont bien profité pendant 48 heures de la publication des deux vidéos du concert donné par The Eagles au City Field de New York City samedi 29 juillet car comme annoncé et bien que leur qualité fût très moyenne, à la demande de Don Henley et de son management, l’hébergeur Youtube fut contraint de les retirer de sa plateforme sous peine de lourdes amendes. Disons- le tout net, si la musique du groupe Californien enchante nos oreilles depuis tant d’années, nous ne pouvons que déplorer son attitude en dehors de la scène. En quoi quelques vidéos prises par des amateurs avec le plus souvent un simple téléphone portable contribuent t’elles à enlever des droits d’auteur et donc de l’argent au groupe ? Bien au contraire, il me semble que vu la qualité de leur prestation scénique, la publication de celles-ci sur la toile donnerait envie à de nombreuses personnes d’investir dans les trop rares disques qu’a produit la formation. Tout ceci a pour conséquence de forger un malentendu entre des musiciens d’exception et leur public. Mais tout ceci est un autre débat bien qu’il me parût important de le poser clairement aujourd’hui.

Mais intéressons-nous plutôt à l’aspect musical, qui est plus en rapport avec l’esprit de ce blog. J’avoue avoir été, au départ, particulièrement sceptique sur cette réunification de trois soirs tant il était inconcevable à mes yeux que le groupe se produise sans Glenn Frey. Pour les avoir vu encore, il y a peine trois ans, sur la scène du Palais des sports d’Anvers, j’avais peine à imaginer le trio restant seul sur scène tant la présence scénique de son fondateur disparu en 2016 était forte. J’imaginais mal son jeune fils Deacon être capable de séduire un public de soixantenaires qui a partagé tant d’émotions avec son père. Et puis, il y avait Vince Gill, ex membre du remarquable groupe de country rock « Pure Prairie League » et qui est devenu depuis plus de vingt années un pur produit de Nashville avec son côté sirupeux qui se marie difficilement avec l’aspect enjoué des chansons d’Eagles qu’il était prévu qu’il interprète comme ce « Lyin’ eyes » qui a bercé nos vingt ans. Vous l’aurez donc compris, le fan inconditionnel que je suis oscillait donc avant ces deux premiers concerts entre le scepticisme le plus complet et aussi le bonheur de retrouver une formation dont il ne peut se passer.

Autant le dire tout de suite, les toutes premières vidéos du premier concert de Los Angeles et de celui de New York (avant qu’elles ne soient supprimées) m’ont littéralement emballé. Vince Gill retrouvant la fougue de Pure Prairie League, semblait particulièrement à l’aise et a fait un véritable sans faute. Mais bien sûr, mon regard et surement ceux du monde entier était porté sur Deacon Frey. Comment ce gamin peu expérimenté allait- il pouvoir supporter la pression de se produire devant 50 000 personnes entouré par de si prestigieux musiciens ? Le résultat alla bien au-delà des limites de mon imagination. Non seulement Deacon fut exceptionnel par sa décontraction, mais il réussit le tour de force de transmettre au public l’âme de son père tout en gardant sa propre personnalité. Son interprétation de « Take it easy » est non seulement brillante, mais surtout particulièrement émouvante au point qu’il réussit l’exploit de faire pleurer une partie du public. Les critiques US ne s’y sont pas trompés en qualifiant la performance du fils Frey comme majeure ouvrant ainsi la voix à une future collaboration pérenne avec une formation dont personne ne peut se passer avec tous les projets qui peuvent en découler (discographiques et tournées). Et aujourd’hui, nous apprenons que ce sont 7 dates qui viennent d’être ajoutées pour l’automne sur le territoire US.

Ce triomphe est une véritable bonne nouvelle. Il ne nous reste jute qu’à souhaiter qu’une éventuelle tournée n’oubliera pas l’Europe.

                                                                                                                                             Frédéric.