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BALLAD into BLUES, ROCK, JAZZ and COUNTRY
2 octobre 2019

L'invasion des produits dérivés: supportable jusqu'à quel point ?

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Vous l’avez tous forcément remarqué, la pratique a tendance à se renforcer au fil des années. A chaque concert, il nous est proposé, sur un ou plusieurs stands (suivant la notoriété du groupe) généralement bien positionnés, une multitude de « goodies » à laquelle les consommateurs que nous sommes éprouvent beaucoup de mal à résister. A titre personnel, ce sont les T shirts qui me séduisent le plus, au point de posséder une collection telle qu’elle me permettrait presque de pouvoir passer toute la saison d’été en portant chaque jour une toilette différente. Mais mes habitudes et goûts vestimentaires ne présentant aucun intérêt, il me parait plus utile de nous pencher sur la part de plus en plus importante de ces produits dérivés dans notre quotidien musical.

Basé au départ sur la vente de CD, de vinyles et de T shirts, le phénomène connait aujourd’hui une expansion incroyable, en particulier grâce au développement de la vente en ligne au point que celui commence à représenter une part de plus en plus importante de la rémunération des artistes. Car bien évidemment, celui-ci touche un pourcentage sur les ventes de ces produits dérivés. A titre d’exemple, lorsque vous allez voir les Rolling Stones au stade de France ou à l’Arena de Nanterre, c’est une recette au moins équivalente à la moitié de la billetterie, qui est enregistrée par les différents stands. Amusez- vous à effectuer le calcul de la recette, sachant que la plus- part des spectateurs repart avec au moins un T shirt vendu entre 30 et 40€, sans compter les programmes officiels de la tournée vendus tout aussi cher ou bien des sweet shirts vendus eux entre 50et 70€/pièce. Tous ces « magnifiques » objets sont bien évidemment aussi en vente sur le site des groupes ou le candidat acheteur doit en plus régler de « solides » frais de port en supplément pour assouvir sa passion.

A ce petit jeu-là, les nouvelles générations de musiciens, nées avec un ordinateur entre les mains, ont vite assimilées tout l’intérêt que pouvait comporter la vente en ligne et dans ce domaine, le champion, toutes catégories confondues, est indiscutablement Joe Bonamassa, qui lorsqu’il souhaitera arrêter d’écrire de la musique pourra aisément se reconvertir dans la vente en ligne. Son site est une véritable caverne d’Ali Baba ou l’étendue des vêtements proposés est telle qu’elle dépasse sans aucun problème tout ce que peut vous proposer un magasin comme les Galeries Lafayette. Vous trouverez même des layettes et habits pour nourrissons à l’effigie de notre guitariste ainsi qu’une collection de sous- vêtements et de cravates à faire pâlir d’envie n’importe quelle boutique spécialisée dans le genre.

Le pire est que le phénomène a réussi à contaminer les artistes de notre génération, puisque même Chick Corea vous propose sa nouvelle collection de chaussettes, comme vous pouvez le constater avec la photo jointe

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.

A ce rythme, il est vraiment permis de s’interroger sur l’évolution et l’influence de ce merchandising au cours des prochaines années. Déjà le Pay -Per- View a fait son apparition à l’occasion du dernier Crossroad Guitar Festival. La prochaine étape sera-t-elle un télé achat comme cela nous est proposé pour l’électro- ménager par les chaînes M6, Tf1 et consorts ? Cela fait un peu froid dans le dos, n’est pas chers lecteurs ?

                                                                                                                                   Frédéric.

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Commentaires
C
Cet édito ainsi que les chaussettes de Chick Corea évoquent pour moi un lointain passé, à savoir l'année 1961.<br /> <br /> Les “Five Rocks”, un groupe français de rock, tentait de percer en interprétant des reprises de morceaux américains, plus particulièrement des titres de Gene Vincent. Repérés par le label Barclay, “Be Bop A Lula” est diffusé par Europe N°1 et le présentateur annonce alors “Les Chaussettes Noires” au lieu des “Five Rocks”, à la grande stupéfaction de Claude Moine, chanteur et leader du groupe (“Schmoll” pour les intimes qui, plus tard, adoptera le pseudo “genre américain” Eddy Mitchell).<br /> <br /> Et c'est alors qu'ils apprennent que Lucien Morisse, directeur des programmes de la station, a négocié un parrainage avec les chaussettes Stemm. Pas de pactole à la clef pour le groupe mis à part une boîte de dix paires de chaussettes noires ! Cependant le groupe gagne ainsi en notoriété et en diffusion radiophonique, de même que la marque Stemm en termes de vente.<br /> <br /> Autre temps, autres mœurs bien plus amusantes que ce merchandising à outrance dont les seuls bénéficiaires sont, en réalité, les artistes et les clubs sportifs.
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  • Coups de coeur et actualité des légendes du rock et de leurs influences. Ancien disquaire professionnel et spécialiste musical des années 70, ma passion pour le rock ne m'a jamais quitté.
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