Eagles Tour 2020: un nouveau concept, oui mais...

Depuis quelques temps, nous assistons à un phénomène relativement nouveau, à savoir l’interprétation par un groupe de l’intégralité d’un ou de plusieurs de ses albums phare à l’occasion d’une série de concerts. Ce fut Steely Dan qui pris le risque le premier, en inaugurant en 2016 une nouvelle formule en occupant la scène du Beacon Theater de New York City pendant toute une semaine et comme celle-ci séduisit plutôt le public, d’autres formations s’engouffrèrent dans la brèche avec succès. en que la formule n’ait pas encore franchi l’Atlantique, il y a fort à parier que si son succès se confirme, nous ne tarderons pas à la voir débarquer sur notre sol.

Après Steely Dan, ce fût au tour de Doobie Brothers de tenter l’expérience en interprétant ses deux plus grands albums « Toulouse Street » et « The Captain and me », pendant deux soirs, toujours au Beacon Theater, ce qui donna lieu à la sortie d’un album live plutôt réussi, mais sans être transcendant pour autant. Aujourd’hui, nous apprenons que Eagles, après avoir testé la formule pendant trois soirs à Las Vegas, se lance en 2020, dans une tournée aux Etats Unis comportant 20 dates, pendant laquelle sera interprétée l’intégralité de « Hotel California », qui à défaut de ne pas être leur meilleur album est celui qui s’est le plus vendu dans le monde.

Que penser de cette nouvelle tendance ? Difficile de se faire une réelle opinion vu notre peu de recul et le nombre encore restreint d’artistes ayant tenté l’expérience. Le principe de base n’est pas dénué d’intérêt puisqu’il permet de découvrir, sous un autre angle, des morceaux injustement oubliés.  Il est par contre impératif pour la crédibilité de la formule que l’album interprété soit, si ce n’est le meilleur (comme avec Doobie Brothers), tout au moins un des plus réussis du groupe et c’est sur ce point que je ne peux m’empêcher d’éprouver une petite gêne pour Eagles, car si « Hotel California » est un bon album, cependant il reste nettement inférieur aux deux premières réalisations du groupe, qui elles auraient largement méritées d’être reprises dans leur intégralité.

C’est donc avec un certain scepticisme que je suivrai les reviews de ces concerts de la formation Californienne, mais après tout, pourquoi pas. Maintenant, si demain Eric Clapton décidait de revenir nous interpréter sur scène l’intégralité de « From the cradle » ou bien Carlos Santana celle de « Borboletta », inutile de vous dire que je serai prêt à traverser la planète pour vivre un tel événement.

                                                                                                                         Frédéric.

Ps : Comme beaucoup d’entre vous, ce blog sera à moitié en congés la semaine prochaine et fonctionnera donc de manière très allégée jusqu’au lundi 4 novembre. Ce sera pour son auteur l’occasion de souffler, le 29 octobre, les bougies du 4^ème anniversaire de sa création.