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BALLAD into BLUES, ROCK, JAZZ and COUNTRY
14 novembre 2019

Bad Company et la malédiction des super groupes !

Rock Steady - Bad Company live in Albuquerque 1976

Tout droit dans la lignée du Summer of love de San Francisco, le début de la décennie 70 fut marqué par la création de formations nommées « Super groupe » composées de musiciens venus de différents horizons. Cette appellation aussi éphémère que discutable dans le nom, fut pourtant très tendance jusqu'en 1974. C'est ainsi que naquirent en 1972, BBA, composé de Jeff Beck (ex Yardbirds et Jeff Beck Group), Tim Bogert et Carmin Appice (ex VaniliaFudge et Cactus) ainsi que West, Bruce and Laing composé des deux ex Mountain Leslie West et Corky Laing ainsi que de Jack Bruce (ex Cream). La concentration de personnalités aussi fortes fit que les groupes explosèrent très vite dès les premiers albums. BBA se séparèrent après un album studio et un live et West, Bruce and Laing après seulement deux albums studios et un live. Ces formations s'étaient composées le plus souvent lors de soirées arrosées prises dans un club, sans trop réfléchir à ce qui allait être réalisé et si le talent de chacun était complémentaire. Une fois en studio, le naturel est très vite revenu. Si les égos furent mis de côté pour l'enregistrement du premier album, ils réapparurent bien vite dès la première tournée et dans l’élaboration du deuxième opus avec les tensions qui en découlent, pour un résultat inévitablement décevant.

Pourtant en 1973, la formation d'un groupe appelé « Bad Company » a fait penser que la règle allait enfin connaitre une exception. Paul Rodgers et Simon Kirke venaient de quitter Free, Boz Burrell, le fabuleux King Crimson et Mick Ralphs Mott the hoople. De plus, Bad C° était le premier groupe à signer sur le label Swan Song créé par les membres de Led Zeppelin. Un an plus tard sortit le premier album du groupe, tout simplement appelé Bad Company.

Mais attardons-nous sur ce premier disque fort réussi. Si compte tenu du cv des musiciens, nous nous attendions à un disque de hard de plus, son écoute a immédiatement séduit un public bien plus large. Sans être du hard rock pur et dur, cet album, que l'on peut difficilement définir, est un mélange de rock, de blues avec une intégration de ballades toutes plus belles les unes que les autres. Le concept du disque, avec un morceau rapide suivi d'un morceau lent, favorisa largement sa diffusion dans toutes les bonnes discothèques de l’époque. La voix de Paul Rodgers y déborde de sensualité et n'a rien à envier à celles des grands chanteurs de l'époque. Cet album connut un succès tonitruant qui laissait augurer une suite brillante et surtout une immense attente de leur tournée de promotion. C'était sans compter sur la malédiction qui frappait tous ces « super groupes ». Leur passage en France, en été 1975 au festival d'Orange, fût une véritable catastrophe. Les musiciens avaient passé l'après- midi à déguster la production vinicole de notre beau pays et c'est dans un état d'ébriété avancé qu'ils rentrèrent sur la scène avant de la quitter une heure plus tard sous les sifflets d'une foule, qui leur était pourtant acquise au départ.

La suite discographique ne fut qu'une lente mais inexorable descente. Déjà, le deuxième album « Straight shooter » était un copier/coller du premier en moins bon sur tout. Si l'ensemble reste agréable à l'écoute, son originalité s'est complètement évaporée. Le troisième album » Run with the pack » ne fit que malheureusement que confirmer ce déclin. Encore une fois, un « super groupe » venait de sombrer corps et âme. Pourtant en 2006, une éclaircie apparaissait un bref instant. Un double CD, enregistré live en 1976, intitulé « Live in Alburqueque » sortait dans les bacs avant d'être immédiatement retiré pour cause de brouille entre Mick Ralphs et Paul Rodgers. Cet album est une véritable secousse. C'est en fait le concert que nous attendions de ce groupe au festival d'Orange et qui n'a jamais eu lieu. Une véritable dynamite que l'on peut comparer au « Live Bullet » de Bob Seger. Cet album n'existe aujourd'hui que sur le marché de l'occasion à des tarifs élevés, pourtant je ne saurai que vous conseiller de casser votre tirelire pour l'acquérir.

Une véritable pépite avant que ne frappe la malédiction des supers groupes.

                                                                                                                                       Frédéric

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Commentaires
C
j'aime bien que de temps en temps on reparle d'humble pie , ca nous remet steve mariott en mémoire tout simplement un des plus grans , sinon le plus grand, chanteur anglais des 60' et 70'.hé ouaip!!!
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  • Coups de coeur et actualité des légendes du rock et de leurs influences. Ancien disquaire professionnel et spécialiste musical des années 70, ma passion pour le rock ne m'a jamais quitté.
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