Les nouveautés de la rentrée: Robby Krieger et Colter Wall !

La semaine dernière a réservé deux nouveautés assez réussies dans des styles diamétralement opposés. Nous arrivons d’ailleurs à la fin des albums ayant pu être bouclés avant le confinement international de mars. Quand pourrons retrouver de vraies nouveautés hebdomadaires ? La question reste malheureusement posée. Mais revenons à ces deux disques et commençons par le plus réussi des deux et aussi surement le plus déconcertant pour certains à savoir « The ritual begins at sundown » de l’ex guitariste des Doors, Robby Krieger. Si vous espériez retrouver l’esprit et le son de la formation de Los Angeles, alors économisez votre argent, ce disque n’est pas pour vous. Mais si vous êtes comme moi amateur de Jazz/Rock, alors courrez chez votre disquaire préféré.

Pendant 55 minutes, Robby Krieger nous livre un Jazz/Rock puissant, enlevé car légèrement funky, rappelant très souvent le son de l’Eleventh house de Larry Coryell. Il n’est donc pas surprenant de retrouver pour accompagner notre ex Doors, Chuck Manning au saxophone qui s’était illustré par le passé par une collaboration étroite avec Alphonse Mouzon, batteur de la formation de Larry Coryell et aussi Arthur Barrow, bassiste complet passé par Frank Zappa, Diana Ross, Keith Emerson. Mais à nouveau, si vos oreilles n’adhèrent pas au jazz/fusion, cet excellent disque entièrement instrumental n’est pas pour vous.

Avec « Western swing and waltzes and other puncnchy songs » (ouf !), Colter Wall nous livre son troisième album. Nous avons pu nous habituer à la voix exceptionnelle de ce Canadien, gamin de 25 ans, qui une fois de plus nous emmène au milieu des grandes plaines de l’Ouest et qui s’avère comme un des plus grands espoirs de la jeune génération de la country. Mettant légèrement plus en retrait sa voix par rapport à ses deux premières réalisations, au profit de musiciens talentueux, l’album est peut -être un peu trop conventionnel et de ce fait s’adresse à un public plus country classique (marketing US oblige), ce qui n’enlève rien au charme d’un disque à la couverture hideuse, que nous aurions aimé un tout petit peu plus long (il dure 33 minutes), mais qui laissera, du fait de son manque d’originalité, un peu sur leur faim celles et ceux ayant compté parmi ses tous premiers fans. Nous retrouvons beaucoup de points communs entre les trajectoires de Coter Wall et celui dont il s’est inspiré vocalement, Chip Taylor. Souhaitons juste que notre jeune et prometteur chanteur ne connaisse pas le même « trou d’air ».

Pour conclure, il convient de noter le gros écart de prix entre les versions cd et vinyle. Privilégier ce dernier, oui, mais il y a cependant des limites.

                                                                                                                   Frédéric.