Ces vinyles de blues oubliés: " live at Bill Graham's Fillmore West"

Quel bon achat que cette machine à laver les disques vinyle de marque Project ! Il n’est pas dans les habitudes de ce blog de faire de la publicité, mais très franchement cette boite métallique bien moche au demeurant et à une tarification élevée (499€) est de loin le meilleur investissement que j’ai réalisé depuis fort longtemps et m’a permis de restaurer pratiquement à leur état d’origine des albums que je n’écoutais pratiquement plus du tout, tellement les craquements incessants étaient désagréables pour mes oreilles.

C’est ainsi, qu’en achevant le nettoyage intégral de ma collection, j’ai pu redécouvrir certains disques comme cette petite merveille intitulée : « Live at Bill Graham’s Fillmore West » composée d’enregistrement de blues, réalisés en 1969 par des artistes se produisant régulièrement dans la célèbre salle, propriété de celui qui a tant fait pour le développement du rock.

Ce disque, un de mes tous premiers achats d’un album de blues, se vendit plutôt mal à l’époque de sa sortie. La raison en est simple, le grand public n’aimait pas trop ce genre de vinyles ou trop d’artistes y figuraient et qui ne laissaient guère le temps de pénétrer dans l’univers des excellents musiciens y participant. Je ne suis d’ailleurs pas certain que le concept, s’il était repris aujourd’hui, connaitrait le succès. Mais après tout, peu nous importe, l’important étant le plaisir éprouvé en réécoutant, dans de superbes blues et en bénéficiant d’un excellent son, les Mike Bloomfield, Taj Mahal, Nick Gravenites, Bob Jones, John Kahn et cette diabolique section cuivre composée de Noel Jewkis, Gerald Oshita, Snooky Flowers et John Wilmeth, tous présents ici.

Cet album est un formidable témoignage sur la scène blues US de la fin des sixties avant que ce style de musique ne connaisse une longue traversée du désert pendant près de 15 années, du fait des vagues pop, soul et disco successives. Il nous permet d’ailleurs d’effectuer une comparaison assez intéressante entre le style des formations Anglaises de l’époque (Mayall, Fleetwood Mac etc…) et celles venues d’outre Atlantique.

« Live at Bill Graham’s Fillmore West » ne se trouve guère facilement dans les magasins traditionnels. S’il se présente à vous lors d’une foire aux disques, n’hésitez pas un seul instant à l’acquérir même à un prix un peu élevé, les deux longs extraits publiés aujourd’hui devraient achever de convaincre les amateurs de blues de ce blog de se précipiter dessus.

                                                                                                                     Frédéric.

Comments

[Maeva]

👌👍👌

[Claude1]

Superbe !

Mike Bloomfield n'avait décidément rien à envier à Clapton ou Peter Green.