2020,le vinyle en tête des ventes !
Voici une nouvelle qui fait sacrément plaisir en ces temps difficiles, bien qu’elle soit malgré tout à relativiser, mais tout de même depuis le temps que les amateurs de musique l’attendaient, il serait dommage de ne pas la couvrir médiatiquement, comme il se doit.
Aux Etats Unis, au cours du premier semestre 2020, pour la première fois depuis l’année 1986, les ventes de disques vinyle ont été supérieures à celles des CD en termes de chiffre d’affaires, d’après les statistiques communiquées par la Recording Industry Association of America, association chargée de défendre les intérêts de l’industrie du disque aux States.
Dans le détail, ce sont 8, 8 millions de galettes noires qui se sont écoulées générant un CA de 232 millions de dollars en hausse de 3,6% contre 10,2 millions de Cd pour un CA de 129 millions de dollars en baisse de 47,6%. Le vinyle a fait donc mieux que résister à la fermeture des points de vente du fait de la pandémie de coronavirus. Mais même en pleine résurgence, porté par une nouvelle génération de collectionneurs, et c’est à ce stade qu’il convient de relativiser cette encourageante statistique, le vinyle ne pèse que 4,1% du chiffre d’affaires de l’industrie musicale aux Etats Unis sur ce premier semestre.
Car hélas, c’est bien entendu le numérique qui se mange la part du lion et qui a profité pleinement du confinement international représentant 91% des ventes dont 84,8% pour les plateformes de streaming auprès desquelles certaines ou certains d’entre vous sont peut-être abonnés.
Néanmoins à nouveau, il serait dommage de ne pas manifester notre satisfaction, non pas que le CD soit un mauvais support, il présente en effet de nombreux atouts de par son format et sa facilité de lecture, mais le disque vinyle reste tout de même la base essentielle de notre musique et de tout amateur de matériel Hi-fi. Le plaisir de poser cette magnifique galette noire sur nos platines, même si nous passons du temps à la nettoyer avant écoute, n’a en effet pas d’équivalent. Il reste cependant un problème essentiel, bien connu de vous tous au quotidien : son prix. Comment expliquer des écarts allant jusqu’à parfois plus du triple entre les différents formats ?
En ces temps de crise économique, il serait enfin temps que l’industrie discographique prenne en compte ce facteur essentiel qui pénalise grandement l’acheteur. Bien sûr, ce vœu possède de forte chance de rester pieux, mais l’espoir ne fait- il pas vivre ?
Frédéric.