Merci pour tout Monsieur John Mayall !
La nouvelle est tombée mardi, à l’heure du déjeuner, par un mail fatidique confirmant ainsi nos craintes. Le concert Parisien de John Mayall est officiellement annulé, le Godfather of the British Blues renonçant ainsi à effectuer une tournée Européenne harassante de plus de quarante dates au travers du vieux continent.
Bien sûr, nous sommes déçus de ne pouvoir lui adresser l’hommage qu’il mérite pour tout le bonheur apporté le long de toutes ces décennies, mais très franchement, comment lui en vouloir ? Et puis, le montage de cette tournée était totalement déraisonnable pour une personne de 88 ans, bien qu’en bonne santé. Si vous avez un de vos parents avec cet âge avancé (ce que je vous souhaite de tout cœur), essayez de l’imaginer tenir près de deux heures sur une scène pendant deux mois aux quatre coins de l’Europe. A un moment, il faut savoir s’arrêter. C’est pour cela, et je pense me faire le porte- parole de tous ceux ayant réservé un billet pour le concert de Pleyel, qu’il nous est impossible d’éprouver la moindre rancune envers quelqu’un qui nous a tant donné.
Combien de fois ai-je eu le plaisir de croiser John Mayall sur une scène depuis les années 70 ? Je dois certainement oublier quelques dates, mais à priori, au moins 10 fois depuis ce premier rendez-vous sur la scène de la défunte salle de l’Alhambra de Bordeaux. A chaque fois, le spectacle fût un véritable enchantement tant John Mayall savait nous transmettre sa passion du blues. A la différence du plus célèbre de ses nombreux élèves, il tenait à offrir au public une set list différente tous les soirs, c’était sa façon à lui de nous faire découvrir tous les aspects du blues.
Il est certain que, en ce mois d’octobre 2021, nous sommes tous un peu triste, mais John Mayall ne nous abandonne pas totalement puisque dans les prochains mois, il nous livrera son nouvel album tout en montant de temps en temps sur quelques scènes de Los Angeles, ville ou il réside. Qui sait, peut- être aurons -nous l’occasion de le croiser si nous nous rendons dans la cité des anges.
Quoi qu’il en soit, merci monsieur John Mayall pour toutes ces merveilleuses années. Vous êtes et serez toujours dans nos cœurs.
Frédéric