Rolling Stones 2022: Paris/Gelsenkirchen deux concerts, deux concepts !

96 heures séparent les clichés publiés ce matin. Leur point commun : un groupe de rock n’roll et pas n’importe lequel, les Rolling Stones. Les deux premiers proviennent de la soirée de l’hippodrome de Paris Longchamp et le second de la belle salle de Gelsenkirchen dans la banlieue de Düsseldorf.

 Avant de développer le sujet du jour, il me parait intéressant, sur les photos de Paris, d’expliquer au lecteur que la seule sortie possible pour l’évacuation de la foule à l’issue du concert ne pouvait s’effectuer qu’en passant à côté de la réplique de la Tour Eiffel montée spécialement pour l’occasion. Ce qui explique facilement le sentiment d’oppression et les malaises évoqués lundi ici même d’autant plus qu’il était totalement impossible d’approcher le moindre stand de vente d’eau fraiche. Il n’y a vraiment que la France pour faire vivre aux 55 000 personnes présentes un tel foutoir qui mériterait une sanction, car ne respectant aucune norme élémentaire de sécurité.

Mais l’objet de cet éditorial se porte ailleurs que sur des critères d’organisation malgré leur évidente légitimité. La troisième photo concerne toujours les Rolling Stones et nous montre hier soir en Allemagne un public sagement assis écoutant les morceaux du plus grand groupe de rock de tous les temps dans des conditions, semble-t-il très confortables. Cette photo a fait remonter en ma mémoire une anecdote, c’était à l’entracte, lors du concert de Eagles à Anvers en mai 2014, je n’avais pu m’empêcher de faire remarquer à mon fort sympathique voisin belge à quel point la tiédeur du public ne voulant pas gêner l’artiste par des manifestations de joie pouvait être dommageable pour le groupe. La musique californienne ayant un impératif besoin de transmettre des émotions à une foule pour offrir toute sa mesure.

Pour mon plus grand regret, je n’étais pas présent hier soir à Gelsenkirchen, mon sentiment se fonde sur le visionnage de vidéos et est donc forcément discutable, mais en comparant les images des mêmes morceaux comme « Out of time », je m’interroge sur le plaisir qu’ont pu prendre Mick Jagger et la formation à essayer de faire bouger un public peu disposé à s’éclater comme celui de l’hippodrome samedi qui répondait à la moindre sollicitation. Quelle différence entre les deux soirs ! jugez par vous-même, si vous êtes sceptique.

Car si le confort d’une telle salle peut être appréciable pour écouter certains musiciens comme Eric Clapton ou bien Tedeschi Trucks Band, il n’est pas du tout adapté au rock n’roll sauvage du plus grand groupe de tous les temps. A titre personnel, je préfère mille fois me retrouver debout, à sauter, à crier et à chanter « Satisfaction », plutôt que de l’écouter sagement bien assis, même si je peux plus facilement apprécier le jeu de scène de Mick Jagger dans le second cas.

Mais peut- être, êtes- vous d’un avis différent chers lecteurs, dans ce cas, n’hésitez pas à transmettre votre point de vue dans la rubrique commentaires.

                                                                                                                  Frédéric.