Lee Fields en concert à Bordeaux: quand l'ouragan annoncé se transforme en un coup de vent !

Ainsi, c’est donc cela un concert de Lee Fields, présenté comme le nouveau roi de la soul et chouchou du magazine « Soulbag » et de quelques- uns ? Mouais, on nous annonçait un ouragan, nous n’avons eu droit hier soir au Krakatoa de Mérignac à un simple coup de vent. Attention, cela ne signifie pas que notre Soulman de 72 ans soit dénué de talent, il est même un bon showman, mais de là à le couvrir de toutes les louanges du monde, ainsi que le font régulièrement certains, il y a un pas que je ne franchirai pas, car en comparaison avec d’autres artistes produisant la même musique, son show reste bien inférieur.

Déroulé dans une salle à la chaleur étouffante, si son spectacle, certes bien en place,  a conquis un public plutôt jeune, mais peu expérimenté dans un style de musique hélas plutôt confidentiel, il est loin d’avoir convaincu celles et ceux ayant déjà assisté à des concerts de véritables monstres scéniques, tels que le groupe Vintage Trouble ou bien Don Bryant et ses Bo Keys dont Lee Fields n’est qu’une pâle copie.

C’est d’ailleurs la comparaison avec ce dernier qui est la plus explicite. Avec une configuration scénique identique (section cuivre etc…), des chanteurs à âge quasi équivalent et au même style musical, le show de Lee Fields ne soutient pas la comparaison dans tous ses aspects. Alors que les cuivres des Bo Keys de Don Bryant arrachent tout dès les premières notes et vous procurent une irrésistible envie de danser, ceux de Lee Fields vous font juste tapoter du pied. Il en est de même pour le leader, la comparaison vocale ne plaide pas en faveur de l’invité d’hier soir du Krakatoa, même s’il possède un solide sens de la scène et qu’il maitrise parfaitement la communication avec son public. 

Néanmoins, certains de ces morceaux, comme ce « Sentimental Fool » sont plutôt réussis, mais sur ma platine en ce 8 février, c’est la voix de Don Bryant qui vient de se poser.

                                                                                                                                                               Frédéric.