Graham Nash au Casino de Paris: des adieux réussis !

Six années après son remarquable passage en solo à La Cigale, Graham Nash était de retour sur la scène du Casino de Paris, dans le cadre de la célébration de ses soixante belles années de créations musicales et d’histoire, pour un unique concert, qui, pour notre plus grand regret, était loin d’avoir fait le plein, bien qu’il s’agissait surement du dernier donné sur le sol de France, compte tenu de son âge (81 ans).

Soyons sincères et honnêtes, le show fut tout d’une qualité inférieure à celui de 2016, surtout sur le plan vocal et aussi émotionnel. Cependant le professionnalisme et la personnalité très attachante de Graham Nash, ajoutés à une set list originale, ont toujours permis un plaisir constant durant les deux parties du concert.

Le pourquoi de cette relative réserve sur la qualité vient avant tout d’un phénomène sur lequel ni notre musicien et ni vous ni moi ne pouvons dérégler, à savoir la machine à remonter le temps. Comme chacun de nous, Graham Nash prend de l’âge et forcément, il est difficile de demander à une personne, si talentueuse soit elle, d’être en permanence performante vocalement à 81 ans, pendant 90 minutes.  De plus, notre guitariste a tendance à trop s’appuyer sur ses deux musiciens l’accompagnant Shane Fontayne et Todd Cadwell, donnant parfois le sentiment de vouloir recréer un Crosby Stills and Nash au rabais.

A cette étape de sa vie, Graham Nash souhaite rendre, dans le cadre de cet ultime tournée, un hommage appuyé à celles et ceux ayant marqué les différentes étapes de sa vie personnelle et d’artiste, ce qui explique les modifications dans la set list qu’il privilégiait ces dernières années.  C’est ainsi que nous eûmes droit à des reprises de titres dédicacés à son premier complice des Hollies, Alan Clarke, deux le furent à son ex amour de Laurel Canyon Joni Mitchell,, un à Buddy Holly,  un aux Beatles avec cette ravissante interprétation de « A day in life » et bien sûr, plusieurs à ses deux vieux complices David Crosby et Stephen Stills, avec une mention spéciale à ce dernier tant les reprises de «  Love the one you’re with » et « 4+20 » furent réussies et enthousiasmèrent le public ou tout au moins celui qui était en mesure d’apprécier.

Il est en effet fort désagréable d’avoir, assis juste derrière soit, une bande de petits merdeux (et encore je suis poli) d’une trentaine d’années environ, totalement incultes musicalement, parlant de manière bruyante pendant les morceaux et vous sifflant de toutes leurs forces derrière les oreilles à la fin de chaque titre, m’obligeant à savourer les derniers morceaux du concert debout dans l’allée avec d’autres spectateurs. Pour avoir assisté à des dizaines de shows à l’étranger, je peux vous certifier que ce spectacle affligeant, vous ne le trouvez que dans ce pays pourri qu’est devenu la France.

Dommage, car Graham Nash, compte tenu de son talent et son œuvre immense et exceptionnelle méritait une autre sortie que celle d’être vu par quelques imbéciles.

                                                                                                                                                                      Frédéric.