CROSBY, STILLS AND NASH pour l'éternité !!!!!!

Paris : Dimanche 27 septembre 2015

«  You, who are on the road, must have a code, that you can live by”

Les prémices de l’automne commencent à se faire sentir, mais en ce dimanche ensoleillé en savourant ce délicieux Americano que seul sait préparer cette superbe brasserie face à l’Olympia, je ne peux m’empêcher de me dire : « Et si c’était la dernière fois ».

  Entre Crosby,  Stills and Nash et moi-même, c’est une longue histoire. Nous nous sommes vus tellement de fois et ce groupe est tellement lié à ma vie personnelle. La naissance de ce trio coïncide avec les débuts de ma passion pour la musique, leurs chansons m’évoquent  des étapes importantes de ma vie, nous avons grandi ensemble.  Que de chemin parcouru depuis Woodstock ou ils se sont produits ensemble sur scène pour la première fois ! Autant, j’arrive à me passer de la présence de Neil Young,  dont le côté punk rock me hérisse, autant que ce soit individuellement ou en trio, CSN est en moi et leurs chansons   gravées dans mon coeur pour l’éternité et  indispensables à ma vie quotidienne.

Compte tenu du passé psychédélique de nos amis et de leur addiction pour les substances interdites à une certaine époque, il est incroyable de les retrouver à plus de 74 ans dans cette salle mythique qu’est l’Olympia. De plus, cette année, ils se produisent avec le batteur Russel Kunkel, qui est à la musique West Coast, ce que Steve Gadd est au blues et au Jazz.  La salle est comble quand les premiers accords de « Carry on » résonnent. Divine surprise, le trio apparait plutôt en forme et visiblement très heureux de se retrouver dans une salle, que d’après leurs proches, ils apprécient particulièrement. La principale évolution, par rapport à leur concert de juillet 2013 dans cette même salle, est que le show de deux heures repose essentiellement sur la guitare de Stephen Stills et la voix de Graham Nash. David Crosby, mais est ce une surprise, semble de loin, celui dont la santé laisse apparaitre des traces évidentes de fatigue. Le public, très Woodstock generation,  ne s’y  trompe pas et lui réserve d’ailleurs une immense ovation et répond debout dans les mêmes termes quand Graham Nash dit : » We love you ».  Il a régné ce dimanche soir et pourtant, j’espère me tromper,  une atmosphère bizarre, comme s’il s’agissait d’une tournée d’adieu. Chacun de leurs standards firent un véritable triomphe et bien que ce soit la seule chanson qu’il ait  interprèté en solo, David Crosby a fait lever la salle sur l’immortel « Almost cut my hair ». 

Les deux heures du concert sont passées tellement vite, un peu à l’image de notre vie et en sortant, je ne peux m’empêcher de chanter dans la rame de  métro qui me ramène à mon hôtel,  les paroles de cette merveilleuse chanson tout droit sortie de Woodstock : « Don’t you ever ask them why, if they told you, you would cry, so just look at them and sigh

AND KNOW THEY LOVE YOU !!!!!

Comments

[xavierem]

Bonjour. J'étais présent à ce concert. et je vous rejoins sur l'essentiel de cette chronique. Malgré les querelles d'ego de ce "supergroupe", malgré les trous noirs qu'ils ont traversé individuellement dans le passé, malgré l'absence de Neil Young, ces trois lascars ont pris un évident plaisir communicatif à chanter et jouer à l'unisson ce soir-là et j'en ai été époustouflé. Vous avez raison: ils apprécient l'Olympia et nous l'ont fait savoir. Au passage, Stills s'est gentiment moqué de Dylan en imitant son timbre de voix. Oui, une bien belle soirée revigorante…..malheureusement un peu ternie par une prise de bec ultérieure entre Nash et Crosby!