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BALLAD into BLUES, ROCK, JAZZ and COUNTRY
9 novembre 2015

Eric Clapton au Royal Albert Hall 14 et 15 mai 2015 (suite et fin)

Royal Albert Hall 15 mai 2015 20H30:

La journée a été marquée par l’annonce de la mort de BB King. Pour tout vous dire, cette triste nouvelle ne m’avait guère surpris. Je l’avais vu pour la dernière fois, deux années auparavant, sur la scène du Madison Square Garden de New York,  dans le cadre du Crossroads Festival Guitar. Il avait interprété 4 morceaux en compagnie de Robert Cray, Jimmy Vaughan et bien sur Eric Clapton. La standing ovation que lui avait rendu le public du MSG, ce soir là, ressemblait à un adieu, car si son talent de guitariste était intact, sa voix ne lui avait pas permis d’aller au-delà du 3éme morceau. J’ignore comment cette mauvaise nouvelle a été relatée par les médias Français, mais la couverture des télévisions et radios Britannique a été impressionnante et en tout cas à la hauteur de l’apport du personnage à la musique blues.

Tout le public du RAH avait le sentiment que ce concert ne serait pas tout à fait comme les autres, vu les liens qu’entretenait Eric Clapton avec B B King et la foule venue, comme la veille,  des 4 coins du monde, était terriblement nerveuse. Andy Fairweather Low assura, comme le premier soir, remarquablement la première partie avec une set list quasi identique et sa version de « petite » fleur » fût un véritable triomphe.

Eric Clapton arriva sur la scène, l’air grave, pris le micro et dit : « I just want to say, this show is for B ». Quelle ovation ! La foule debout pendant 2 minutes. L’excellente place que j’occupais me permettait de voir de près les expressions de son visage et de constater à quel point, il était touché. J’ai d’ailleurs, durant ses 2 soirs, était frappé par la simplicité de l’homme, son côté réservé presque timide et gêné par la vénération dont il fait l’objet de la part de ses fans. Si être venu de Bordeaux constitue une lourde dépense, ce n’est rien à côté de celle engagée par des gens venus de Louisiane, du Canada, de Corée du sud et d’Australie avec qui j’ai pu m’entretenir. Sur le programme officiel de ces shows, Eric annonçait: “I hope to be able to do my best”.  Il nous a comblé au-delà de toutes nos espérances.

La set list fût identique à celle de la veille, mais ma position dans la salle me permit de vivre encore plus intensément les solos de guitare d’Eric, d’être sous le charme des 2 choristes, d’être subjugué par la puissance de la batterie de Steve Gadd, d’apprécier la sensualité de la basse de Nathan East,  d’être littéralement emporté par les solos aux claviers de Paul Carrack et de Chris Stainton et d’être saisi par la beauté du light show et de cette image des mains d’Eric se reflétant sur la grande orgue du RAH. Les quelques petites imperfections de la veille ont été effacées, l’hystérie gagna le public des premiers rangs sur « Cocaïne » et sur le rappel : le torride « High time we went » immortalisé par Joe Cocker et surperbement interprété par Paul Carrack.

Il est difficile de parler de mon ressenti à l’issue de ces 2 concerts tant les anecdotes ont été nombreuses et par le fait que je suis ressorti sans voix, comme abasourdi par la beauté de shows qui m’auront profondément marqué,  au point que depuis ces soirs ci, il ne s’écoule pas une journée sans qu’un flash ne vienne me les rappeler. Etait ce les plus beaux concerts de ma vie ? Sans doute, avec ceux du Dead et des Who à San Francisco en 1976. Bien que comme je le dis souvent lorsque l’on me pose cette question : Le plus beau concert est celui que je verrai demain.

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  • Coups de coeur et actualité des légendes du rock et de leurs influences. Ancien disquaire professionnel et spécialiste musical des années 70, ma passion pour le rock ne m'a jamais quitté.
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