Les musiciens d'Eric Clapton: CHRIS STAINTON

Né en 1944, si Chris Stainton est unanimement reconnu pour son talent aux claviers, il n’en est pas moins un formidable songwriter , coauteur de splendides chansons comme le fabuleux « High time we went », immortalisé par Joe Cocker dans son troisième album et qui conclue tous les concerts d’Eric Clapton depuis trois ans. Paradoxalement, il a consacré l’essentiel de sa carrière comme side musician au détriment d’une carrière de lead que son talent lui aurait permis d’envisager. C’est à la guitare basse qu’il débuta sa carrière dans des petites formations de Sheffield, sa ville natale avant de rejoindre le Grease Band de Joe Cocker comme claviériste et de participer au légendaire festival de Woodstock (il y a une photo immortelle de lui sur la scène du festival avec Joe Cocker et un certain Jimi Hendrix qui contemple la scène). Il quitta la formation en 1972 après avoir participé à la fameuse tournée « Mad dogs and english men » avec entre autres Leon Russel pour lequel il participa à ses premiers albums solo. La suite de sa carrière fût marqué par des collaborations avec the Who pour leur album « Quadrophenia », puis Spooky Tooth, Don Nix, Jim Capaldi et Ian Hunter pour ne citer que les plus connus.

Sa première rencontre avec Eric Clapton date de 1979 et depuis, ils ne se sont plus quittés. Chacun d’eux tirant ainsi le meilleur parti de l’autre. C’est ainsi que Chris Stainton participa à tous les albums d’Eric à partir de « Just one night », tout en continuant à tourner de 1988 au début des années 200 et à être sollicité par les plus grands tels que BB King, Gary Brooker, Marianne Faithfull,  Alvin Lee et Pete Townshend pour ne citer qu’eux. Mais c’est incontestablement à travers les morceaux d’Eric Clapton que le talent brut de Chris Stainton se ressent le mieux. D’ailleurs, les multiples solos qu’il entreprend sur beaucoup de morceaux font un véritable triomphe auprès du public comme, par exemple, la deuxième partie de « Cocaïne ».

Dernier point,  ayant eu la possibilité, tout à fait par hasard, de discuter avec lui, peu avant le concert du 14 mai 2015 au Royal Albert Hall, je voudrai préciser à quel point le personnage est sympathique, souriant et abordable et modeste. Des qualités,  qui associées à son talent, font de lui non seulement un musicien reconnu de tous, mais aussi une personne particulièrement attachante.

                                                                                                                                   Frédéric