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BALLAD into BLUES, ROCK, JAZZ and COUNTRY
17 décembre 2015

L'album d'une vie: TRANSFORMER DE LOU REED !

Chroniquer un disque d’un artiste dont on n’est pas spécialement fan, voici un exercice plutôt inhabituel, mais qui a le mérite d’être sincère et dans le cas ou il s’agit d’un album que le chroniqueur trouve réussi, cela prend d’autant plus de valeur. C’est ce qui se produit avec « Transformer » de Lou Reed, pur chef d’œuvre du début des années 70. Soyons franc, je n’ai jamais eu d’attirance pour le milieu punk, pour l’ambiance des bas fonds New Yorkais ou junkies et paumés se croisent dans les lugubres rues du Queens, bref pour tout cet univers noir et sordide  décrit et incarné parfaitement par Lou Reed, et qui va à l’envers de ma conception de la musique qui, pour moi, est avant tout une formidable incitation au rêve. Ceux qui me suivent depuis la création de ce blog savent que mes préférences vont indiscutablement vers un style chaleureux qui prend ses racines dans le sud et sur la côte ouest des States.

Et pourtant, ce « Transformer » m’oblige à réviser mon jugement, peut être et même surement parce que son écoute me replonge dans le New York des seventies que j’ai connu lors de mes premiers voyages aux Etats Unis. Un NY qui à la fois m’attirait et m’effrayait par son insécurité et sa violence qui se cachaient derrière l’éclairage et la façade superficielle de son univers. C’est un peu tout le ressentiment que j’ai éprouvé lors de ma première visite. Depuis, j’ai appris à connaître la ville, à l’apprivoiser et à l’aimer. D’ailleurs, son évolution, notamment sur le plan de l’insécurité  n’est plus aujourd’hui qu’un lointain souvenir.

En 1972, David Bowie se rendit à New York en compagnie de son guitariste Mark Ronson. Son univers est d’ailleurs parallèle et très proche de celui d’Andy Warhol et de ses amis. Il rencontre Lou Reed et lui propose, non seulement de le mettre en relation avec sa maison de disques RCA qui pourra lui assurer une promotion de dimension mondiale,  mais aussi de produire son disque et de lui fournir, pour l’enregistrement, son guitariste et le bassiste Klaus Voormann qui venait d’enregistrer le fameux triple album de George Harrisson « All things must past ». Malgré le caractère très particulier de Lou Reed, l’osmose entre les musiciens est immédiate et si « Walk on the wild side » est de loin le morceau le plus connu, il n’en reste pas moins que l’album comporte d’autres perles. La première étant « Vicious » avec son tempo si particulier ou la voix assez peu expressive pourtant de Lou Reed lui fait porter le poids de la mélodie comme une souffrance, la seconde est « Satellite of love » ou tout l’univers  contradictoire et diabolique de Lou Reed est parfaitement représenté. « Perfect day » qui est un de mes morceaux préférés porte vraiment la patte de David Bowie et transformé merveilleusement à la sauce New Yorkaise par Lou Reed.

Cet album est le reflet d’une époque, mais surtout d’une ville, dans une période révolue, mais qui parle terriblement à ma génération. Même si j’ai moyennement « accroché » avec la suite de la carrière musicale de Lou Reed (je n’oublie pas sa venue en 1977 aux arènes du Plumaçon à Mont de Marsan, juste après le festival punk, ou il est arrivé ivre mort avec deux heures de retard), il n’en reste pas moins que « Transformer » constitue une œuvre majeure de l’histoire du rock qui a toute sa place dans le Pantheon de notre musique.

                                                                                                                             Frédéric.

lou reed transformer

Lou_Reed-Transformer-Trasera

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