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BALLAD into BLUES, ROCK, JAZZ and COUNTRY
18 décembre 2015

NASHVILLE TENNESSEE !

En ce lundi matin du début du mois d’octobre 1976, je regardais une dernière fois,  au travers du hublot de l’avion d’American Airlines qui m’emmenait vers Nashville, l’Empire State Building qui dominait le ciel gris de ce début d’automne New Yorkais. Déjà, au cours des derniers jours, le vent frisquet commençait à envahir les rues de la grosse pomme, et m’incitait à me rendre dans des endroits plus hospitaliers. Et puis, il fallait que je sois à San Francisco le vendredi pour le week end des concerts des Who et du Grateful Dead que je vous ai conté précédemment. Nashville, qui était ma prochaine escale avait toujours fasciné l’amateur de country music que je suis. Cela va peut être paraître stupide à vos yeux, mais la seule évocation du nom de cette cité était un appel au rêve. Le vol fût court, pour les Etats Unis, compte tenu des distances considérables du pays et dura à peine 2 heures et dès ma sortie de l’aéroport, je senti immédiatement la différence de température. Le blouson que je portais pour déambuler dans les rues de New York City devenant inutile. Quel contraste ! Fini les sirènes de police hurlantes et la multitude de gens qui marchaient dans les immenses avenues de NYC, je me trouvais dans une ville de l’Amérique profonde, à la fois plus petite, plus humaine, mais aussi plus traditionaliste et plus puritaine,  dans un état du sud votant massivement républicain, mais tellement charmant, accueillant et qui respirait la musique.

A Nashville, tout est bâti autour de la musique country. La ville se revendique, à juste titre, comme en étant sa capitale avec ses règles extrêmement strictes qui peuvent facilement passer pour réactionnaires, son milieu fermé et feutré ou rien ne doit dépasser et troubler l’ordre établi. Vous l’aurez compris, le dépaysement est garanti d’autant si vous venez de passer quelques temps dans une ville comme NYC.  Qu’il est agréable de pouvoir tout faire à pied et de ne pas avoir à prendre métro et bus, car bien que comptant près de 650 000 habitants, Nashville se visite aisément et rapidement, tout étant concentré que ce soit boutiques de chemises Western, clubs, studios d’enregistrements ainsi que les principaux hôtels et restaurants de la ville. Je déambulais dans les étroites avenues, fasciné par le nombre incroyable de boutiques de vêtements de cow- boy et bien sur, cédait au rituel qui consiste à l’achat d’une de ces superbes chemises brodées, avant de me rendre à cet immense théâtre le Grand Oly Opray, qui est considéré comme le temple de la musique country. Autant le dire, tout de suite, c’est un véritable piège à touristes. Derrière un joli décor, évoluent des musiciens, bien dans le type de l’état, aux cheveux courts et bien propres qui vous jouent une musique country fade et standardisée, qui présente un intérêt très limité pour ne pas dire nul. Cette déception pourtant prévisible, mais peut être pas à ce point, évacuée, je décide de passer la soirée dans un de ces fameux bars de down town que vous avez vu de nombreuses fois au cinéma et là ce fût un moment magique. Assis sur mon tabouret au bar, il est extrêmement facile de lier connaissance et sur scène se produisait un groupe, à la tenue particulièrement décontractée, qui proposait un country rock chaleureux avec un super violoniste. Je suis resté jusqu’à la fermeture, ne cherchant pas d’autres endroits ou me rendre tellement j’étais heureux de vivre ce moment là. En écoutant cet orchestre, dont j’ai d’ailleurs oublié le nom, je pensais à ce qu’avait du ressentir le milieu des maisons de disques quand le célèbre groupe californien Nitty Gritty Dirt Band est venu enregistrer le premier volet de la trilogie « Will the circle be unbroken » Ces jeunes à cheveux longs ont été en effet plutôt mal accueilli par les cow boys un peu réactionnaires qui gèrent les studios d’enregistrement , mais ceux ci ont réussi à passer outre leur réticence, quand ils se sont rendus compte du potentiel et du talent des musiciens de ce groupe.

Ainsi est Nashville, à la fois rétro et kitch, mais aussi capable d’accueillir des talents différents, en bref une parfaite synthèse de l’Amérique. Le lendemain, je prenais mon avion pour Dallas suivi d’un long trajet en bus Greyhound pour San Antonio ou m’attendais la réalisation d’un rêve d’enfance, la visite de Fort Alamo. Je reviendrai par la suite à Nashville ou une soirée inoubliable avec Eddy Mitchell et les frères Moss, directeurs du studio Cinderella, m’attendait.  Mais ceci est une autre histoire que je vous conterai prochainement.

                                                                                                                              Frédéric.

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  • Coups de coeur et actualité des légendes du rock et de leurs influences. Ancien disquaire professionnel et spécialiste musical des années 70, ma passion pour le rock ne m'a jamais quitté.
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