ARE YOU READY FOR THE COUNTRY ?

 Du goudron, des plumes, voici un échantillon de ce que me promettait les fans de Neil Young suite à une critique négative que j’avais émise sur l’album « Americana », car dans le grand esprit de tolérance qui les caractérise, ces personnes ne supportaient pas que ma modeste personne n’apprécie pas la transformation de vieux standards américains, qui représentent tant pour moi, en une immonde daube inaudible. J’en étais au point de chercher sur internet un solide bouclier et un casque de protection.

C’est donc une nouvelle volée de bois vert qui m’attend, mais je l’assume totalement, mais le Neil Young que j’apprécie est le formidable musicien, auteur de merveilleuses chansons, qui ont tant apporté à CSNY et aussi le créateur de « Harvest » et du sublime « On the Beach » que je considère comme un des plus grands disques de l’histoire de notre musique et non ce mi rocker/punk qui m’ennuie profondément et qui essaie de rentrer dans un costume qui n’est absolument pas fait pour lui et dans lequel il se ridiculise.

C’est  avec un immense plaisir, que lorsque en l’an 2000 sortit l’album « Old Ways », j’ai cru, l’espace d’une sortie de disque, retrouver le Neil Young qui a bercé ma jeunesse de ses superbes mélodies influencées par la musique country. Car cet album, composé essentiellement par lui, est un véritable retour aux sources dont il n’aurait jamais du s’éloigner. Quel bonheur de le retrouver dans ces 10 chansons typiquement country, entouré de pointures comme Waylon Jennings et Willie Nelson, pour nous offrir un superbe voyage dans cette Amérique profonde dont il décrit l’univers.  Cet album n’a pas la prétention d’être un nouvel « Harvest », mais, tout simplement, de nous faire passer un agréable moment à son écoute, à ce titre, il y réussit parfaitement et il ne mérite absolument pas l’avalanche de critiques négatives qui ont accompagné sa sortie.

Au fait, sur « Harvest », Neil Young ne chantait il pas « Are you ready for the country » ?

                                                                                                                                                         Frédéric.