Les albums oubliés de l'été: SHILOH !
Nous arrivons aujourd’hui au terme de cette série consacrée aux albums oubliés de la West Coast des seventies, en tout cas avant un arrêt du blog de trois semaines du fait des vacances. Pour tout vous avouer le choix final a été particulièrement difficile du fait du nombre incroyables d’albums restant à vous faire partager. Il n’est donc pas dit que cette série ne revienne pas à l’affiche ici même au cours de l’automne. Si le choix final fut donc difficile, il obéit cependant à une certaine logique tant Don Henley, qui est mis à l’honneur aujourd’hui, a apporté au rock californien. Mais cependant ce n’est pas sur Eagles que nous allons nous pencher mais sur sa toute première réalisation en 1970 avec l’éphémère, mais excellent groupe Shiloh.
A son arrivée à Los Angeles et avant de faire la connaissance de Glenn Frey avec qui il fondera The Eagles avec le succès planétaire connu de tous, c’est avec des amis texans Richard Bowden (qui rejoindra plus tard le Hot Band d’Emmylou Harris) et de son cousin Mike Bowden qu’il créera cette éphémère formation. Très vite, ils furent rejoints par le légendaire Al Perkins (Flying Burritto, Manassas et bien d’autres…) et Jim Norman qui deviendra par la suite président de la célèbre maison de disques WEA (qui signera Eagles) et qui lui donnera un sacré coup de main dans le marketing de sa brillante carrière.
La musique proposée par Shiloh se situe parfaitement dans la mouvance de ce qui était réalisé à cette époque dans la région de Los Angeles à savoir un métissage de rock, de soul, de funk auxquels se rajoutent la douceur et les mélodies du son de la grande ville rivale San Francisco. L’album s’ouvre sur un morceau qui aurait pu parfaitement figurer au répertoire d’un autre groupe local Little Feat avant de tourner sur un son plus West Coast plus sobre et plus conventionnel certes, mais pas moins terriblement efficace et surtout particulièrement agréable à l’écoute tant il est bien exécuté. Déjà la voix splendide de Don Henley nous laisse entrevoir les immenses possibilités qu’il développera avec Eagles et comme ses confrères se mettent aussi à son niveau, l’ensemble est franchement très convaincant et son écoute un superbe moment de fraicheur.
Bonne nouvelle pour tous les collectionneurs, cet album, longtemps resté introuvable, a par chance été réédité en 2014 pour une édition limitée à un tarif qui reste encore relativement abordable. Raison de plus pour se précipiter sur lui.
Frédéric.