Le coût réel d'un disque (suite)

Les conditions climatiques régnant sur la région actuellement me confinant régulièrement dans mon domicile, il est toujours passionnant de se pencher sur la côte de certains disques qu’ils soient présentés en version CD ou en version vinyle et je vous prie de croire que celle-ci vous réserve de sacrées surprises tant par la tarification pratiquée que par les pratiques de certains vendeurs.

Concernant l’aspect financier, il est indispensable de bien procéder à un tour complet des offres de la toile avant de cliquer sur la case achat. Désireux de racheter quelques vinyles usés jusqu’à la corde et qui ne passaient plus sur ma platine, je peux vous affirmer, sans risque de me tromper, que les économies pouvant être réalisées sont réellement substantielles. A titre d’exemple, l’album de Doug Kershaw « livin and pickin » (il sera chroniqué prochainement ici-même) m’est revenu à 9, 85€ port compris par E Bay contre en moyenne 25€ sur les plateformes spécialisées type Amazon, Fnac, CD and LP etc… Mais, il existe cependant des exceptions surprenantes ou effectuer un tour complet des vendeurs ne permet d’acquérir le précieux objet à un tarif raisonnable. C’est le cas de l’unique album réalisé par le groupe de Jazz/rock Allemand Virgo sorti sur le label Vertigo en 1976 pourtant peu connu du grand public et vendu à un prix délirant oscillant entre 50 et 90€ selon l’état.

Les CD ne sont pas exempts de cette dérive. L’exemple le plus renversant est l’album live de The Doors enregistré à New York. Si la version vinyle reste abordable avec un prix moyen de 36€ pour 4LP, ce n’est pas le cas de la version CD commercialisée en occasion à un prix moyen de plus de 300€ (oui, vous avez bien lu). Enfin, il me semble important de bien se renseigner sur la fiabilité et le sérieux de certains vendeurs pour éviter une petite mésaventure qui peut parfois être désagréable. Si le LP de Dalton and Dubarri « Success and failure » que j’avais commandé était en bon état (c’est l’essentiel, me direz vous avec raison), la pochette était dans un état pitoyable et indigne, alors que le vendeur la classifiait en Very Good. Le plus comique est que celui-ci se permet de mettre en doute les paroles de ses acheteurs à chaque fois qu’ils osent lui faire la moindre remarque et porter une note d’appréciation inférieure à 5 sur le site CD and LP.

Finalement, la meilleure solution consiste à acquérir ces albums de collection dans des salons spécialisés, car au moins nous voyons ce que nous achetons. Cela tombe bien, il y a un salon du disque organisé à Bordeaux les 24 et 25 mars prochain (www.salondudisquedebordeaux.com). Peut- être, nous y rencontrerons-nous ?

                                                                                                                      Frédéric.