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BALLAD into BLUES, ROCK, JAZZ and COUNTRY
16 mars 2018

Eric Clapton 2018: Osons le dire !

En début de semaine, l’excellent site www.ericclaptonandfriends.com nous annonçait que Eric Clapton se trouvait actuellement en session d’enregistrements à Los Angeles pour finaliser son nouvel album studio. Si, bien évidemment, au premier abord, cette nouvelle a tout pour ravir ses fans les plus récents, n’ayant pas connus sa période dorée des sixties et seventies et venus à sa musique avec, entre autres, JJ Cale, la composition du groupe qui l’accompagne a « refroidit » immédiatement l’enthousiasme des puristes et des connaisseurs. Jugez un peu, si, nous exceptons le formidable batteur Jim Keltner, la présence de Doyle Bramhall II, de Walt Ritchmond, de Tim Carmon et de Nathan East ne laisse aucun doute sur ce qui nous sera proposé à savoir une suite de l’hommage à JJ Cale, ce qui éteint totalement nos espoirs de le voir retourner, ne serait- ce qu’une ultime fois, à la seule musique qui est faîte pour lui : le blues.

Car osons, dire les choses franchement et sans langue de bois. S’il est tout à fait compréhensible et légitime, vu les liens unissant JJ Cale et Eric Clapton, que ce dernier rende hommage à son ami, comme il l’a fait avec l’album « The breeze », orienter toute sa fin de carrière studio sur un style, sans aucun rapport avec l’origine du sien, relève tout simplement d’un profond contre sens musical, totalement incompréhensible pour l’amateur éclairé de musique. A ce sujet, il serait bon que les personnes vénérant, par exemple, le fort moyen, car véritable catalogue La Redoute, « live in San Diego », sortent de leur univers restreint et prennent le temps d’écouter, avec un minimum d’attention, la version étendue de la pépite qu’est « EC was here » proposée sur le coffret « Give me strength ». Elles pourraient ainsi découvrir le véritable Eric Clapton, le seul, le vrai, celui qui est considéré comme le deuxième guitariste de tous les temps par le magazine « Rolling Stone ».  Car comment, quand on possède un minimum d’oreille musicale, ne pas tomber sous le charme de ce que Slowhand nous propose, sur ce cultissime disque et ne pas s’apercevoir que le blues et sa guitare sont liés pour la vie, comme en témoigne, par exemple, la version diabolique de « Have you ever loved a woman ». Si après avoir écouté cela, certains préfèrent encore la période JJ Cale, ce n’est à n’y rien comprendre.

Il en est de même pour le contenu musical de son spectacle. Là encore, compte tenu de son âge et de ses problèmes physiques, on peut admettre une certaine tendance à aller vers la facilité, mais de là à proposer, de manière systématique, depuis près de quatre années la même set list, sans la moindre modification, comme il le fait, peut- être assimilé à un certain manque de respect pour le spectateur. Qu’au moins, une ultime fois, nous ayons le bonheur d’écouter « Layla » dans sa seule version qui compte, celle jouée en électrique ou bien encore des morceaux « Voodoo Chile » comme lors de ce fabuleux concert de Bercy en 2010 avec Steve Winwood.

Souhaitons qu’à Londres en juillet prochain, la présence de Carlos Santana et de Steve Winwood saura « booster » une ultime fois Slowhand pour qu’il nous offre un de ses sommets musicaux dont il est reste l’unique dépositaire.

                                                                                                                                    Frédéric.

Ps : Petite précision utile : J’apprécie beaucoup la musique de JJ Cale dont je possède l’intégralité de la discographie et lorsque l’envie me prend d’écouter sa musique, l’écoute de ses propres albums suffit largement à mon bonheur.

Eric Clapton - Have You Ever Loved A Woman.wmv

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Commentaires
C
J'abonde dans le sens de Frédéric. Il s'exprime avec sa verve et sa plume fort appréciée sur un sujet délicat car source de divisions. Et c'est son droit. Dont acte.<br /> <br /> <br /> <br /> Des reprises, des copies, des arrangements dans le style de JJ Cale (pas déplaisant au demeurant), c'est intéressant car inhabituel à la première écoute, déroutant à la suite et vraiment lassant quand on n'en voit pas le bout.<br /> <br /> Ce que je comprends mal, c'est pourquoi s'obstiner à vouloir sortir un album dont les ventes seront encore une fois confidentielles ? Mystère...<br /> <br /> <br /> <br /> Cependant, est-ce nécessaire de prendre la mouche ? A mon avis non. Chacun ses goûts, tous aussi respectables les uns que les autres.<br /> <br /> <br /> <br /> J'ose cependant espérer que Chris Stainton sera de la partie à Hyde Park. Son absence serait vraiment dommageable pour ceux qui assisteront au concert.
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T
Que de passion. Je vous propose qu'on en fasse pas une question de personne mais qu'on reste sur le sujet qui est au demeurant passionnant.<br /> <br /> Il est vrais que EC depuis quelques années c'est installé dans une routine. Même morceaux, même musiciens,...<br /> <br /> Ses problèmes de santé on accentué se besoin de bien maîtriser son sujet en ne prenant plus de risque.<br /> <br /> Le public lui donne raison car à chaque concert les places partent comme des petits pain.<br /> <br /> Je pense qu'il va continuer sur cette voie là et les rumeurs sur sont dernier album vont dans ce sens là<br /> <br /> Moi j'aimerai qu'il se mette en "danger" et nous joue des morceaux peux joués, qu'il fasse un album avec du Blues, mais aussi de bons morceaux de Rock.<br /> <br /> Qu'il y est une rupture comme il l'avais fait avec 461 bd. Qu'il nous surprenne.<br /> <br /> On peut rêver
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T
" A ce sujet, il serait bon que les personnes vénérant, par exemple, le fort moyen, car véritable catalogue La Redoute, « live in San Diego », sortent de leur univers restreint et prennent le temps d’écouter, avec un minimum d’attention, la version étendue de la pépite qu’est « EC was here » proposée sur le coffret « Give me strength ». Elles pourraient ainsi découvrir le véritable Eric Clapton, le seul, le vrai, celui qui est considéré comme le deuxième guitariste de tous les temps par le magazine « Rolling Stone »".<br /> <br /> <br /> <br /> Bon, Frédéric, je sais que c'est à moi qu'est adressée cette réflexion par rapport à ce que j'ai écrit sur le site "ericclaptonandfriends" et je te remercie d'essayer de me faire sortir de mon univers restreint. Je ne comprends pas d'ailleurs pourquoi tu n'as pas émis ton avis sur ce site.<br /> <br /> <br /> <br /> - Tout d'abord, je te signale que le terme "vénérer" n'est à destiner qu'à DIEU dans mon intellect et Clapton n'est pas DIEU car si je respecte le musicien qu'il est devenu aujourd'hui je n'en suis pas à brûler des bâtonnets d'encens tous les matins devant une de ses photos ou à m'incliner devant sa représentation.<br /> <br /> - Quant à parler de mon univers restreint "musicalement" parlant : je connais très bien "EC was here", "From the craddle" etc..... que j'écoute notamment pendant mes footing. Le terme RESTREINT est blessant mon cher Frédéric et je t'ai connu plus élégant.<br /> <br /> Sachant que la liberté, pour l'un, de s'exprimer trouve sa compensation dans la liberté, pour l'autre, de l'interpréter, j'ai interprété ton commentaire. Je n'ai pas ta culture musicale Frédéric, par contre, j'ai une culture philosophique, on peut disserter sur le sujet de la liberté de penser... Je respecte tes opinions, mais au cas présent, dans ton commentaire de ce jour, tu fais preuve d'étroitesse d'esprit.<br /> <br /> <br /> <br /> J'espère que tu publieras ce commentaire sur ce site
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J
Ce qui devait devait être écrit est écrit, ayant le mérite d'être clair.
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  • Coups de coeur et actualité des légendes du rock et de leurs influences. Ancien disquaire professionnel et spécialiste musical des années 70, ma passion pour le rock ne m'a jamais quitté.
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