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BALLAD into BLUES, ROCK, JAZZ and COUNTRY
3 septembre 2018

Le best of des concerts d'un amateur de rock !

A en croire les différents retours, vous avez été nombreux à apprécier l’article comportant le classement inversé des concerts. S’il a été relativement aisé d’établir un classement des plus mauvais shows auxquels il m’ait été donné d’assister, dresser le palmarès des meilleurs fût beaucoup plus compliqué, pour la simple et bonne raison, mais je ne peux que m’en féliciter, est, que les satisfactions l’emportent largement sur les déceptions. La courte liste qui va suivre, toujours établie dans un ordre croissant, est donc le fruit d’une profonde réflexion avec les parts d’injustice qu’un tel classement peut comporter. Il est en effet frustrant de ne pas mentionner, Rory Gallagher en 1974, Commander Cody en 1976, Pink Floyd en 1974 et 1994, Doobie Brothers en 1977 et 2017, Frank Zappa en 1977, Joe Cocker en 1984, Eric Clapton en 1983, 2010 et 2017, Joan Baez en 2018, Crosby, Stills and Nash en 1983 ou bien au cours des dernières années à l’Olympia qui m’ont offert de fabuleux moments et qui auraient bien mérité d’apparaître sur ce palmarès. Mais il fallait bien effectuer un choix. La liste proposée ci-dessous prend, bien évidemment en compte non seulement, la qualité musicale des concerts, mais aussi et peut être surtout l’aspect émotionnel gravitant autour d’eux, ce qui les a rendus inoubliables à mes yeux :

5) Carlos Santana : Vélodrome de San Sebastian, 21 août 1977. En interprétant l’intégralité de « Borboletta », notre guitariste et sa formation avaient fait planer un public en fusion en lui proposant un feu d’artifice de solos de guitare tous plus extraordinaires les uns que les autres. Le public espagnol étant ce soir-là digne de celui de Woodstock. La communion entre le groupe et ses fans furent d’une puissance rarement égalée.

4) Gong : Salle des fêtes du Grand Parc Bordeaux, 13 février 1975. Même les résidents Bordelais appartenant à une génération plus jeune et qui, de ce fait, n’ont pu y assister ont entendu parler de cette inoubliable soirée et de ce concert exceptionnel. C’est dire sa portée. Mais est- ce racontable, tant le climat ambiant était si particulier et difficilement descriptible ? Toujours est-il que la magie a opéré et que tous les heureux spectateurs se souviendront toute leur vie de ce moment si particulier. Dans une atmosphère incroyable, ou la fumée des substances masquait presque la visibilité de la scène, Daevid Allen (arrivant sur scène avec un chandelier à la main) et sa formation offrirent une interprétation du cultissime album « Camembert Electrique » gravée à tout jamais dans l’histoire du rock à Bordeaux.

3) Weather Report : Salle Pleyel Paris, 1er novembre 1975. Alphonso Johnson, bassiste du groupe, en cette année, et avec qui j’ai pu correspondre dans un passé récent, me confiait que ce concert l’avait marqué pour la vie. Ce soir- là, Jo Zawinul, Wayne Shorter, Alejandro Acuna et lui furent tellement exceptionnels que le public, pris d’une folie collective, se mit à monter sur les sièges et à danser sur tous les sens pour l’interprétation finale de « Boogie Woogie Waltz » provoquant, suite à l’appel du propriétaire des lieux, l’intervention des services de sécurité décontenancés par cette foule en transe. La police s’en mêla et bloqua les musiciens dans leurs loges jusqu’à deux heures du matin en les accusant de troubles à l’ordre public avant que le climat ne s’apaise et de les laisser repartir vers leur hôtel.

2) The Eagles : Palais des sports Anvers, 25 mai 2014. Bien plus sage que les deux précédents concerts, mais tellement remarquable sur le plan de la qualité musicale ! Un moment de grâce comme vous n’en vivez que rarement dans votre vie. 3 heures d’un show d’une perfection inouïe, avec en prime la présence de Bernie Leadon et un final inoubliable avec un Don Henley, seul sur scène pendant la première partie du morceau, interprétant un « Desperado » d’anthologie. Le résultat était tellement beau que des larmes de bonheur glissaient sur mon visage.

1) The Grateful Dead and The Who : Oakland (San Francisco), 9 et 10 octobre 1976. Ce concert vous ayant été longuement décrit ici-même, il est donc inutile de le raconter à nouveau. Le soleil de la Californie, l’atmosphère unique des seventies avec ses délires, une ville fabuleuse, le flower power revenu l’espace d’un week-end, l’organisation sans la moindre faille de Bill Graham, 60 000 personnes en fusion, le Grateful Dead jouant à domicile pendant plus de 5 heures chaque jour, les Who (avec Keith Moon dont c’était l’avant dernier concert sur le sol US) réussissant à relever l’impossible chalenge ! Que demander de plus pour le gamin de 20 ans que j’étais à l’époque ? Un souvenir inoubliable qui m’a marqué pour le restant de mes jours.

 

Comme pour le classement inversé publié, il y a quelques jours, votre contribution, chers lecteurs, pour proposer votre liste des concerts qui vous ont le plus marqué, sera la bienvenue. La rubrique « commentaires » vous attend impatiemment.

                                                                                                                                Frédéric.

Dead Who 1

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Commentaires
V
Eh oui, il est bien difficile de pouvoir choisir tel ou tel concert qui nous a enchantés. Chacun peut à un degré divers avoir été intéressant. Certains, plus que d’autres.<br /> <br /> Mais puisqu’il faut faire un tri (ou un choix) allons-y, disons 3 par décennie (ben oui, on en est arrivé là !). <br /> <br /> <br /> <br /> Années 1970 => <br /> <br /> * Evidemment Pink Floyd (Saint-Ouen - Ile de Vannes 1972) car ce fut le baptême de cette série qui n’en finit pas. Le grand saut dans le bain de l’univers musical interactif musiciens-public.<br /> <br /> <br /> <br /> * Genesis (Paris - Palais de Sports 1975) avec Peter Gabriel où ils jouèrent l’intégralité de "The Lamb" (complètement abandonné ensuite après son départ du groupe).<br /> <br /> <br /> <br /> * Television (Olympia 1977), grands moments sur scène que ce "Marquee Moon". Avec cerise sur le gâteau, Téléphone (remplaçant Blondie forfait de dernière minute) en première partie, qui allait enregistrer leur premier 45 tours dès le lendemain. <br /> <br /> <br /> <br /> Années 1980 =><br /> <br /> * Toutes les éditions du « Chicago Blues Night » (Bagneux Blues Festival). <br /> <br /> Y ai vu passé les Lafayette Leake, Buster Benton, Junior Wells, Eddy « The Chief » Clearwater, Benoit Blue Boy, Lurrie Bell, Melvin Taylor, Elmore D (superbe bluesman acoustique belge, à écouter son “Intégrale cazi complete”).<br /> <br /> <br /> <br /> * Léo Ferré (Paris - Espace Ballard 1983), invité obligé lors d’un gala de soutien à « Radio Libertaire ». Grand bonhomme, tout de noir vêtu, seul, chantant "Les Anarchistes".<br /> <br /> <br /> <br /> * Zachary Richard (Olympia 1986) - Ah qu’il est bon de retrouver ces racines parties il y a bien longtemps. L’époque de "Zack Attack". Fallait voir comme ça giguait dans les allées de la salle ! <br /> <br /> <br /> <br /> Années 1990 =><br /> <br /> * Les Rolling Stones pour la tournée Urban Jungle (Parc des Princes 1990) avec leur arsenal de morceaux (les vieux comme les nouveaux de l’album "Steel Wheels"). Rien à jeter. Comment peut-on résister à une telle machine de guerre ! Le live "Flashpoint" en est le reflet !<br /> <br /> <br /> <br /> * John Lee Hooker (Grand Rex 1991) - L’époque du renouveau aidé de nombreuses pointures (K. Richards, Santana, Bonnie Raitt entre autres) avec "The Healer" et "Mr Lucky" Une légende sur scène.<br /> <br /> <br /> <br /> * Toutes les éditions du « Chicago Blues Night » (Bagneux Blues Festival) encore !<br /> <br /> <br /> <br /> Années 2000 =><br /> <br /> * Lynyrd Skynyrd (Zénith 2000) à l’époque de leur retour en force avec l’album "Edge of Forever". Le southern-rock (parfois un peu trop hard) avec les regrettés disparus (Wilkeson, Powell et Thomasson). <br /> <br /> <br /> <br /> * Calvin Russell (Paris - Trabendo 2007) - Quel personnage où l’on sent le poids du vécu dans ses chansons (et aussi sur le physique !). Avec un soutien de taille en rappel, Paul Personne. Voir le live (image et son) « Contrabendo ».<br /> <br /> <br /> <br /> * Mick Taylor (Ris-Orangis - Le Plan 2009) - Un légende de blues sur scène avec des riffs très stonien nous emmenant vers son blues-rock. "Little Red Rooster", "No Expectations" et "Can’t You Hear Me Knocking". A noter le très agréable blues acoustique Joël Daydé (celui de “Mamie Blue”) en première partie !<br /> <br /> <br /> <br /> Années 2010 => ici, pas d’hésitation, malgré la décennie la plus fournie !<br /> <br /> * Eric Clapton + Stevie Winwood (Bercy 2010) - Quoi en dire de plus que d’écouter encore le "Live at Madison Square Garden" et le fameux "Voodoo Chile" !<br /> <br /> <br /> <br /> * Crosby, Stills and Nash (Olympia 2010) - Une des plus grosses (si ce n’est la plus grosse) claques musicales infligée par ces 3 bonshommes. Du grandiose à l’état pur !<br /> <br /> <br /> <br /> * King Crimson (Pleyel 2016) - Deuxième concert avec eux, 43 ans après, dans cette même salle. Une merveille (surtout dû aux souvenirs d’ado qui remontent) ! Merci Mister Fripp et acolytes !<br /> <br /> <br /> <br /> Mais il y aussi les bons concerts qui arrivent par d’autres biais :<br /> <br /> * Celui d’un conseil => Lucinda Williams (Paris - Alhambra 2016). Merci à Frédéric pour cette découverte faite sans pratiquement avoir écouté cet artiste.<br /> <br /> * Celui du concours de circonstance (quoi faire un soir durant une semaine de vacances) => Kristin Asbjornsen (La Garde - Théâtre du Rocher 2014). <br /> <br /> Superbe chanteuse/compositrice norvégienne de jazz/gospel. elle nous a emmené dans un mélange de traditionnel-blues-folk un tantinet planant floydien, voire brumeux, superbement épaulés par ses musiciens. A écouter ses derniers albums "I’ll Meet You in the Morning", "The Night Shines Like the Day” et "Wayfaring Stanger”.<br /> <br /> <br /> <br /> Et je ne terminerais pas cette chronique sans parler du projet "La Face Cachée de la Lune" de la compagnie Inouïe (http://www.inouie.co/) de Thierry Balasse, électro-acousticien de formation, accompagné selon les projets de différents très bons musiciens (notamment ici avec le guitariste Eric Lohrer, faisant également partie du « Hadouk Quartet », le groupe de Didier Malherbe).<br /> <br /> Ici, il ne s’agit pas d’un xième tribute band du Floyd, mais ce projet refait sur scène ce que Pink Floyd avait enregistré en studio, mais que le groupe n'a jamais pu faire lui-même sur scène, remplaçant tout ce qui n'était pas joué directement avec leurs instruments respectifs par des bandes-sons (voix parlées, rires, horloge, battements de cœur, tiroir-caisse, bruit de l'argent et des pas, etc). Voir les quelques vidéos Youtube disponibles pour se faire une idée. Malheureusement, ce projet n’est plus actuellement dans leur programmation. Peut-être faudra-t-il attendre 2023 pour les 50 ans le l’album ! <br /> <br /> <br /> <br /> N’oublions pas ceux que j’ai ratés et désormais impossibles, faute de combattant, à savoir Grateful Dead, ELP, les bluesman Roy Buchanan et Jimmy Dawkins, <br /> <br /> J. Geils Band, Coco Robicheaux ou Titanic (remember "Sultana" et "Sing Fool Sing") !!<br /> <br /> <br /> <br /> En revanche, toujours vivant et toujours très 60’s-70’s => Mungo Jerry (vu fin juin dernier à Chartres devant quelques centaines de personnes) avec Ray Dorset aux commandes. Du très bon blues-rock ! Ecoutez son très bon "100 % Live in Baden-Baden" !<br /> <br /> <br /> <br /> Allez ! Ouf, j’arrête !<br /> <br /> <br /> <br /> A+<br /> <br /> Vincent
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C
Sans aucune hésitation le tout premier concert de King Crimson au Marquee Club en 1969. La claque avec un grand, très grand “C”.<br /> <br /> D'un coup d'un seul, tout ce que j'avais écouté et grandement apprécié auparavant semblait ne plus avoir de valeur intrinsèque. Le rock progressiste était né !
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L
bons souvenirs au bataclan ian dury fevrier 78, a la meme epoque au meme endroit pretenders a lolympia emmylou harris avec albert lee et byron berline, au palace leon redbone a londres procol harum au savoy theatre
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