Nos albums: les nouveaux modes de distribution !

Nous ne sommes qu’au début de la deuxième quinzaine d’octobre et pourtant, de manière fort surprenante, l’actualité musicale semble en sommeil, tant au niveau des annonces de sorties discographiques que pour les concerts ou, pour la première fois depuis fort longtemps, faute d’uneprogrammation  intéressante et de qualité sur Bordeaux et sur Paris, votre serviteur n’a pas, à ce jour, de grands projets de déplacements à court, moyen et long terme, exceptés les shows de Jean Luc Ponty en décembre, Magma en mars sur la capitale de la nouvelle Aquitaine et Walter Trout en mai à Paris. Mais, pour revenir sur le premier point, il est évident que le net a considérablement changé la donne. Jusqu’à la fin des années 90, nous nous précipitions sur les journaux spécialisés comme le Melody Maker ou le New Musical Express pour découvrir les nouveautés discographiques venues de Grande Bretagne et le Casbox ou bien le Billboard pour celles émanant de l’autre côté de l’Atlantique. Aujourd’hui, tout est différent.

 Car, de nos jours, les maisons de disques communiquent leurs projets très en amont, via les sites spécialisés de la toile, permettant aux lecteurs de pouvoir passer le précieux opus en précommande, ce qui présente pour elles l’énorme avantage de presser juste la quantité estimée nécessaire et donc, ainsi, d’éviter une surproduction et d’augmenter leur marge bénéficiaire.  Outre qu’un certain charme s’est évaporé, tout ceci a eu pour conséquence pour les modestes acheteurs que nous sommes d’entrainer la disparition complète d’une période particulièrement propice aux bonnes affaires : celle des cut-out.

 Car souvenez-vous, chers lecteurs, des affaires exceptionnelles que nous réalisions deux fois par an, chez nos disquaires préférés en achetant ces vinyles, importés essentiellement des Etats Unis et qui présentaient, malgré un coin de la pochette écorné, l’énorme avantage de nous faire profiter de certains de nos albums préférés à des prix défiant toute concurrence. Au contraire, aujourd’hui les maisons de disques préfèrent opter pour du recyclage d’albums à succès des années 60/70, en y rajoutant pour optimiser le marketing de quelques bandes de répétitions dont l’intérêt est le plus souvent fort limité. Bien sûr, il existe des exceptions à cette bien mauvaise tendance. Souhaitons que le premier album de King Crimson « In the court of the Crimson King » totalement remasterisé avec l’approbation de Robert Fripp et comprenant un certain nombre d’inédits appartient à celles-ci. Nous ne tarderons guère à être fixé puisque sa sortie est programmée pour ce vendredi. Rendez-vous ici-même pour sa review complète, la semaine prochaine.

                                                                                                                              Frédéric.