Magma: un anniversaire très attendu !

Sauf annulation à la dernière minute, hélas de plus en plus probable, du fait de l’évolution de l’épidémie de ce maudit coronavirus, nous célébrerons demain soir à Bordeaux, au théâtre Femina, les cinquante années d’un des groupes Français les plus illustres : Magma avec à sa tête son batteur et chanteur emblématique, Christian Vander.

Après avoir longtemps hésité à prendre une place, vu ma totale ignorance de la musique produite par cette formation actuellement et aussi quelque part, l’envie de rester sur la formidable impression  des souvenirs représentés par les concerts des seventies à la salle des fêtes du Grand Parc et surtout cet inoubliable show dans la discothèque, aujourd’hui disparue, « Le Manoir » à Gujan Mestras (avec le meilleur solo de batterie auquel j’ai pu assister), c’est finalement un sentiment mêlé de grande curiosité et donc aussi de légère crainte qui m’habite au moment où sont écrites ces quelques lignes.

Car songez un peu, déjà que définir le style musical précis de Magma à la grande époque des seventies était un exercice impossible, il l’est encore plus aujourd’hui, car mis à part Christian et Stella Vander, le reste des musiciens m’est pour la plus- part totalement inconnu. Mais, vu la réussite dans leur carrière de tous ceux qui ont participé à l’aventure des années 70, je n’ai guère de doutes sur le talent individuel de ceux qui composent la formation actuellement.

Mon seul véritable regret est l’absence de son chanteur des débuts Klaus Blasquiz, véritable complément de Christian Vander à la grande époque et dont la présence scénique contribuait grandement à dégager cette atmosphère si particulière et difficilement descriptible auprès de ceux n’ayant pas connu cette époque. Aujourd’hui journaliste et professeur d’arts plastique, tout en continuant à se produire notamment avec le nouveau groupe de Jannick Top, Klaus Blasquiz revient de temps en temps sur scène interpréter « Kobaïa » en fin de concert. Si le concert Bordelais pouvait bénéficier de son concours, alors ce cinquantième anniversaire prendrait tout son sens.

Quoi qu’il en soit, c’est un vrai plaisir d’accueillir dans cette belle salle du Femina, à l’excellente acoustique, un groupe qui, à coup sûr, aura marqué à jamais d’une empreinte indélébile l’histoire de la musique contemporaine de notre pays et dont nous espérons avoir le plaisir de parler pendant encore fort longtemps.

                                                                                                                                Frédéric.

Comments

[gwerz]

Pour avoir écouter leur dernier album : "ZËSS, le jour du néant" (morceau composé en 1979 - 1981, et en version définitive sur ce disque), je pense que tu vas passer un excellent moment. J'espère un compte rendu de ta part.