2 juillet 1977, l'Oakland Colisseum Stadium accueille Lynyrd Skynyrd !
C’est un document ayant une valeur sentimentale un peu particulière, qui vous est proposé aujourd’hui. Et pour une fois, en tout cas pour votre serviteur, ce n’est pas la musique qui prime ou plutôt pas seulement, bien que, soyez rassurés, les deux morceaux de Lynyrd Skynyrd interprétés en ce 2 juillet 1977 sont tout simplement magistraux, mais le lieu où ce concert s’est déroulé : le Oakland Colisseum Stadium. Un endroit emblématique et magique où j’avais eu la chance de me trouver 9 mois plus tôt pour passer deux jours inoubliables avec le Grateful Dead et de The Who et donc de vivre des heures fabuleuses, au milieu de cette foule enthousiaste et délirante, dans des conditions rigoureusement identiques à celles entrevues dans cette vidéo.
Revoir des images de ce stade, situé de l’autre côté de la baie San Francisco, au bout de Bay Bridge, n’est pas sans faire remonter dans ma mémoire des souvenirs de l’atmosphère si particulière des concerts organisés par Bill Graham, ne serait- ce que les décors entourant la scène et la joie du public. Pour être tout à fait franc avec vous, visionner cette vidéo m’a provoqué d’immenses frissons et même arraché quelques larmes. Si pour le Grateful Dead et The Who, ce diable de Bill Graham avait affiché les ponts de Londres et de San Francisco se réunissant, ce sont le mont Rushmore et bien sûr le drapeau sudiste qui recueillirent ses suffrages pour ce concert de Lynyrd Skynyrd. La remarquable qualité des images vous permettront de savourer ce moment comme il se doit.
Et puis, pour que ces vidéos soient réussies, il fallait bien évidemment un groupe à la hauteur de l’événement. Elles nous permettent de retrouver, non sans une certaine émotion, Ronnie Van Zant, qui plus est portant un magnifique T shirt avec la couverture de l’album de Neil Young « Tonight the night » et des musiciens au sommet de leur art. Quelques mois plus tard, ce fût la tragédie de cet accident d’avion qui l’emporta en compagnie de deux d’entre eux. Le destin et la vie sont parfois cruels.
Régalez-vous avec ces versions exceptionnelles de « Sweet home Alabama » et de « Freebird » avec son final étourdissant déroulé dans une ambiance incroyable, qui comblera non seulement les amateurs de rock sudiste, mais aussi tous ceux appréciant les envolées des guitares.
Frédéric.