Souvenirs de Toulouse ! 3) CROSBY STILLS and NASH 21 JUIN 1983 !

Toulouse 21 juin 1983,

Premier jour de l’été, un beau soleil inonde les rues de la ville rose coïncident avec une journée qui fera date à jamais dans la vie de l’auteur de ce blog. Enfin,  après tant d’années à s’être croisé de peu que ce soit aux Etats Unis, à Londres ou en France,  ils allaient se présenter  pour un concert qui 33 ans après est encore très présent dans ma mémoire. Nous aurions pu nous rencontrer plus tôt, en particulier, à San Francisco en 1974, mais la malchance avait programmé l’avion de mon retour en France, le jour de leur venue à l’Oakland stadium. C’est donc la ville rose qui m’a permis de découvrir pour la première fois les héros de Woodstock : Crosby, Stills and Nash.

Allez savoir pourquoi, il y a des formations pour lesquelles vous éprouvez une attirance particulière. Dans mon cas, celle-ci va certainement au-delà de leur musique puisqu’elle est venue dès mon adolescence et que peut être CSN est le seul groupe qui sait me transporter dans un univers indescriptible ou tout n’est que rêverie et douceur et que ce groupe porte si bien la magie de cet état fabuleux qu’est la Californie. C’est donc, dans un état second, que nous prîmes l’autoroute menant à Toulouse. Trois heures après, nous voici devant le palais des sports qui accueillait nos idoles.

Le palais des sports de Toulouse est un peu plus accueillant que son homologue Bordelais, mais surtout et c’est le plus important, il bénéficie d’une acoustique bien supérieure et quand les lumières s’éteignent pour laisser rentrer sur la scène nos artistes, c’est un immense moment d’émotion qui m’envahit. Quel bonheur de voir Stephen Stills de si près, d’admirer la chevelure si particulière de David Crosby et d’entendre Graham Nash nous dire bonsoir. Le concert démarre par le morceau culte de Stills « love the one you’re with » Quel son mes amis se dégage de sa guitare ! D’entrée les harmonies vocales sont incroyablement au point. Puis vint l’exceptionnel « Chicago ». L’excitation des gens était telle que dès la fin de ce morceau, le public était debout à applaudir. Tout le répertoire des deux albums du groupe passe alors dans une ambiance incroyable qui permet au trio de se livrer sans retenue. « Just a song before i go » constitue un moment un peu particulier ou tous les souvenirs d’une jeunesse remontent à la surface m’arrachant des larmes de bonheur. Quelques douces odeurs de substances interdites commencent à envahir la salle. Le show assez peu différent de l’actuel (il faut dire que CSN n’ont pas été très prolixes en production) touche à sa fin et c’est devant un public debout que notre trio entame en rappel « Carry on » et bien sur « Teach your children » que tout le public reprend en chœur. « You, who are on the road, must have a code that you can live by, and so, become yourself because the past is just a goodbye. Teach your children well… » Cette merveilleuse chanson signée Graham Nash qui conclue tous leurs concerts et qui a fait chanter plusieurs générations est certainement  le plus bel hymne au bonheur qui n’ait jamais été créé.

Quelle émotion ! Quel moment inoubliable ! Le trajet du retour nous ramenant à Bordeaux passe très vite et dans la voiture, les cassettes (à l’époque, pas de cd) défilent.  Enfin, le rêve était devenu une réalité. Ce n’était que le début d’une longue histoire qui dure encore aujourd’hui et qui ne pourra jamais  s’éteindre, malgré les récents problèmes internes du groupe.

                                                                                                                                                             Frédéric.

Ps : si quelqu’un possède des photos de cet événement, qu’il n’hésite pas à rentrer en contact avec moi.