Michael "iron man" Burks: Les meilleurs partent toujours trop tôt !
La richesse d’un blog est bien évidemment son contenu, mais aussi et surtout l’apport de ses lecteurs à son auteur. Ce petit dicton s’est encore appliqué la semaine dernière et à ce titre, je voudrai saluer et surtout remercier très chaleureusement Vincent, non seulement en mon nom personnel, mais aussi, sans risque de me tromper, de tous les amateurs de blues fréquentant toute l’année ce blog et croyez- moi, ceux-ci sont particulièrement nombreux.
Vincent et moi-même nous sommes rencontrés, il y a un peu plus de deux années grâce au hasard de la vie, celui-ci nous ayant fait placer côte à côte au concert de Graham Nash à La Cigale. Par la suite, malgré la distance géographique nous séparant, nos chemins se sont croisés à nouveau aux concerts de Lucinda Williams et de Tony Joe White. Vincent a une passion pour la découverte de formations moins connues du grand public et lorsqu’il émet un avis favorable sur l’une d’elle, j’ai pu constater à quel point son opinion justifiait largement d’être prise en considération. C’est donc avec la plus grande attention que j’ai cliqué sur le lien contenu dans son mail qui affichait la vidéo d’un bluesman totalement inconnu à mes oreilles et malheureusement décédé en octobre 2012 à l’âge de 54 ans : Michael Burks.
Né dans l’état du Wisconsin, et doté d’une voix d’une puissance inouïe, parfois orientée très soul comme sur le morceau « Feel like going home » et d’un jeu de guitare comparé par certains, non sans raison d’ailleurs, à Albert King dans l’attaque des riffs, il est vraiment regrettable que sa discographie soit aussi courte avec seulement quatre réalisations. N’ayant écouté que sa dernière intitulée « Show of strength », il m’est difficile de porter un véritable jugement sur la qualité globale de son oeuvre. Mais ce disque est une vraie réussite, qui saura vous séduire, dès la première écoute, un peu à l’image, bien qu’il soit dans un registre différent, mais un ton au- dessous quand même, du fameux album de Walter Trout largement chroniqué sur ce blog et qui reste la référence des disques de blues et blues/rock des cinq dernières années. Vous le trouverez ci-dessous en duo avec Lucky Peterson (le guitariste que nous apprécions et qui n’est surtout pas le musicien vu cet automne avec son orgue Hammond et son « Jazz »).
Malheureusement pour nous, nous n’aurons pas eu le privilège d’assister à un des concerts de Michael « Iron man » Burks, le cœur de notre guitariste l’ayant lâché en 2012. Il ne nous reste qu’à remercier une fois de plus Vincent pour cette très belle découverte découverte. Si tu en as d’autres de ce calibre dans ta boîte, cher Vincent, ne te gênes pas pour nous les présenter. Nous serons tous à ton écoute.
Frédéric.
Micheal "Iron Man" Burks and Lucky Peterson - Safeway Waterfront Blues Festival 2010