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BALLAD into BLUES, ROCK, JAZZ and COUNTRY
14 février 2018

Don Bryant "Don't give up on love": A 74 ans, la soul à son sommet !

Sorti en mai 2017 et passé relativement inaperçu, cet album aurait dû, en toute logique, être consacré parmi les plus belles réalisations de l’année, s’il avait bénéficié d’une promotion digne de ce nom et surtout largement méritée, tant son écoute est un véritable séisme pour tout amateur de soul music. Car, n’en doutons pas, le deuxième album signé par Don Bryant et intitulé « Don’t give up on love » à 74 ans (oui, vous avez bien lu) est un monument digne des plus grandes réalisations du genre et ne dépareillerait nullement dans toute bonne discothèque au côté d’un Otis Redding, d’un Curtis Mayfield, d’un Al Green, d’un Marvin Gaye ou bien des Temptations de la grande époque tant il sonne seventies et aurait fait le bonheur de nombre DJ de l’époque, s’il était sorti dans cette période dorée pour la soul.

Ceux-ci avaient pourtant passé sans le savoir une de ses plus célèbres compositions « i can’t stand the rain », morceau offert à celle qui allait devenir son épouse Ann Peebles et qui allait faire un malheur dans toutes les discothèques. Mais il serait extrêmement réducteur et surtout désobligeant pour Don Bryant de limiter son apport à la musique à ce seul titre. Car, c’est avant tout dans l’ombre que notre chanteur et compositeur a passé la plus grande partie des dernières décennies puisqu’il fût la principale plume du célèbre label Hi records (spécialisé dans la soul des seventies).

La fraicheur et la puissance de la voix vous saisit dès les premières notes du morceau d’ouverture pour ne plus lâcher un seul instant, car ce disque, malheureusement bien trop court (à peine 38 minutes), constitue un véritable uppercut vous ramenant des années en arrière du temps de la grande époque de la Stax ou de la Motown. Avec la voix exceptionnelle de Don Bryant, ne laissant nullement apparaître qu’elle sort du corps d’un homme de 74 ans, vous allez être bercé par des compositions à la fois débordantes de swing et romantiques, le tout magnifiquement accompagné, en particulier par la section cuivre des Allman Brothers Band et la Hi Rythm de Al Green.

Avec « don’t give up on love », Don Bryant signe un album hors du temps et un véritable hymne à la gloire de la soul music. Il serait vraiment regrettable de ne pas découvrir ce dont est capable ce jeune homme de 74 ans. Après tout, il n’est jamais trop tard pour débuter.

                                                                                                                                        Frédéric.

Don Bryant - How Do I Get There?

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Commentaires
V
Tout d’abord, merci une fois de plus à Frédéric et au blog de pouvoir être un lien et un lieu où se partagent des découvertes et se confrontent des opinions diverses ! <br /> <br /> <br /> <br /> Concernant le manque d’ouverture et de communication en France sur Don Bryan, n’oublions pas de noter que quoiqu’il ait écrit moult chansons pour d’autres pointures, il n’a à son actif que 2 albums. <br /> <br /> Difficile en l’état d’établir une reconnaissance manquée de cet artiste par les médias (cf. la rubrique de Rebecca Manzoni sur FI en mai dernier ou Libé en août dernier). <br /> <br /> D’autant qu’il est passé en France en septembre dernier lors du dernier Jazz Festival de la Villette, en première partie du Gregory Porter (Oups, encore un de loupé !).<br /> <br /> <br /> <br /> Je sens que je vais encore me faire « cataloguer » encore (cf. mon commentaire récent l’article « Paul Simon au British summer time: Heureux public Britannique ! » du blog daté du 6 février dernier) à propos de l’absence d’organisation de grands concerts d’artistes reconnus sur Paris et de la non-implication des médias dans la promotion/mise en avant certains artistes que nous aimons ici. J’avais déjà tenu le même propos sur le blog lors de l’annonce du prochain concert de Clapton à Hyde Park.<br /> <br /> <br /> <br /> A mon avis, n’attendons pas seulement que les médias nous informent. <br /> <br /> A nous d’aller chercher (écoutes de disque et sorties-concerts) et de faire partager nos découvertes. <br /> <br /> Les musiques que nous aimons ici ne sont pas les seules qui « pâtissent » de ces éventuels manquements.<br /> <br /> <br /> <br /> Fouinons dans nos médiathèques (merci entre autre à celle de Clamart qui m’a permis durant une quinzaine d’années de faire des découvertes sur des champs musicaux qui m’étaient alors inconnus). <br /> <br /> Maintenant, c’est un peu plus simple et accessible avec le Net. <br /> <br /> <br /> <br /> Nous pourrions en dire autant d’autres artistes (écoutés ou vus en concert pour quelques-uns) d’horizons divers, peu médiatisés en France.<br /> <br /> <br /> <br /> Pour le blues => <br /> <br /> Tab Benoit (guitariste-chanteur), Coco Robicheaux (hélas décédé, avec sa voix bluesy si particulière et traînante), tous deux louisianais. <br /> <br /> Eddy « the Chief » Clearwater et son fameux "Blues for Breakfast" (sur l'album "The Chief" en 1980). <br /> <br /> Ainsley Lister (UK). <br /> <br /> L’américain Monster Mike Welch (tournée française en avril prochain).<br /> <br /> Tinariwen avec leur blues électrique touareg ou Roland Tchakounte (musicien de blues d’origine camerounaise). <br /> <br /> No Blues, quintette néerlandais de folk-blues américain mâtiné de musique traditionnelle arabe, appelé arabicana. <br /> <br /> <br /> <br /> Celtas Cortos (rock celtique espagnol) ou le Celtic Social Club de Ronan Le Bars et Jimme 0’ Neill (ex-fondateur des fabuleux Silencers)<br /> <br /> <br /> <br /> Pour ceux qui voudraient découvrir des musiques du monde ou traditionnelles =><br /> <br /> Gjallarhorn (quatuor finlandais plus en activité aujourd’hui) et Varttina (autre groupe à géométrie variable de folk-rock finlandais)<br /> <br /> <br /> <br /> Le reggae de Taj Weekes & Adowa.<br /> <br /> <br /> <br /> Oneira, combo autour de musiciens marseillais, grecs et iraniens, influences méditerranéennes oblige. A écouter les albums "Si La Mar" et "Tale Yad".<br /> <br /> <br /> <br /> Yungchen Lhamo , chanteuse world-trad tibétaine (signé par Peter Gabriel sur Realworld Records) <br /> <br /> <br /> <br /> Et si je devais terminer, ce serait par Mukta, quintette nantais (plus en activité aujourd’hui) avec ce son merveilleux world-jazz aux influences indiennes.<br /> <br /> <br /> <br /> Et j’en ai quelques autres en magasin !<br /> <br /> <br /> <br /> Bon, je m égare un peu !<br /> <br /> <br /> <br /> Bonnes écoutes !<br /> <br /> <br /> <br /> Vincent
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T
Mais quelle découverte magnifique avec une telle puissance vocale. A l'écoute de cette voix, on ne peut que regretter le peu de communication des médias français sur ce répertoire............ et leur manque d'ouverture en général.<br /> <br /> Merci Frédéric pour ce cadeau.
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C
Lorsque la soul ou le rhythm' n' blues (le vrai, celui des sixties-seventies) sont évoqués, il est fréquent de constater que deux pointures de ce genre musical sont systématiquement oubliées, à savoir Sam David Moore et David Prater. <br /> <br /> Inconnus ? Sûrement pas ! Il s'agit en fait de Sam and Dave signés en 1966 par le label Atlantic qui les envoie enregistrer chez Stax.<br /> <br /> Leurs principaux titres et succès ont été composés par Isaac Hayes et Booker T. & The MG's... excusez du peu.<br /> <br /> “Hold On, I'm Coming” les propulsera sur le devant de la scène en 66 et sera suivi en 67 par “Soul Man” qui restera au sommet des charts R&B pendant 7 semaines. Le single se vendra à plus d'1 million d'exemplaires.<br /> <br /> Et les Blues Brothers en ont bien profité... plus tard !
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