Le 33 tours, joyeux anniversaire à notre cher compagnon !

Lorsque Vincent, le meilleur des « chasseurs de nouveaux talents » de ce blog me suggéra l’idée, je me suis dit, après tout pourquoi pas, mais que raconter de plus que ce que vous connaissez à son sujet ? Et puis l’idée a fait rapidement son chemin et très franchement s’il existe bien un anniversaire à célébrer comme il se doit, pour simple la raison qu’il est le symbole de notre passion, c’est bien celui du disque 33 tours. Car cette fabuleuse galette qui passe tous les jours entre vos mains et qui est synonyme de bonheur vient de fêter ses 70 ans !

Créé en 1948 par Peter Goldmark et distribué par Columbia Broadcasting System (CBS), le 33 tours succéda au 78 tours utilisé par nos parents et constitua à l’époque une véritable révolution puisqu’il permit de mettre entre 15 et 20 minutes de musique par face, ce qui amena directement à la commercialisation des albums tels que vous les connaissez aujourd’hui et qui allait révolutionner la vie de tous les amateurs de musique. Appartenant à une génération qui l’a connu en pleine ascension, j’avoue que si la possibilité de remonter le temps existait, j’aurai adoré étudier les réactions du grand public à l’époque de son lancement et donc de ses premiers balbutiements. Il arriva en France en 1950, importé par ce dénicheur de talents qu’était Eddy Barclay, toujours à l’affût du progrès et de ce qui marchait fort outre Atlantique.

Outre sa pitoyable production musicale, les années 80 essayèrent d’imposer le CD. Secoué et ébranlé par ce nouveau procédé, nous avons longtemps craint pour la vie de notre fidèle compagnon de jeunesse et puis le miracle se produisit et notre ami se releva, au point aujourd’hui que l’on peut parler de véritable résurrection, puisque les magasins spécialisés fleurissent à nouveau comme aux plus beaux jours et que ses ventes explosent d’années en années. Il faut bien reconnaitre que la qualité sonore du 33 tours est incomparable et qu’il est totalement impossible de retrouver cette chaleur sur un CD dont le seul avantage qu’il présente est cet aspect gain de place pour ceux qui ne disposent pas d’une grande surface habitable. Et puis, il y a le charme inégalable de la pochette. Prenez par exemple, l’album de Carlos Santana « Abraxas » et effectuez le comparatif, je ne doute pas un seul instant de votre préférence.

Il ne nous reste donc à souhaiter un très joyeux anniversaire au 33 tours et espérant pouvoir souffler ses 80 bougies au printemps 2028 !

                                                                                                                             Frédéric.

Comments

[Jean-Claude]

Un peu hors sujet mais pour venir au secours du CD.

Les premiers bootlegs produits étaient rares donc chers pour deux raisons principales évidentes.

Lorsqu'il ne s'agissait pas de soundboards négociés avec quelques billets auprès du boardman la taille des enregistreurs à bandes constituait un handicap et surtout qu'il soit question d'enregistrements soundboard ou audience le transfert des bandes magnétiques sur galette vinyle n'était pas à la portée du premier pirate venu.

La miniaturisation et la haute qualité des enregistreurs contemporains fait que de plus en plus de concerts sont enregistrés et l'avénement du CD gravable par tout un chacun fait que beaucoup de concerts sont désormais disponibles dans des qualités très variables, certes mais ont au moins le mérite d'exister.

[Claude1]

A cette occasion, rappelons que les vinyles existèrent également dans un format très réduit, celui des 45 tours.

C'est en 1949 que la compagnie RCA Victor lance sur le marché le format simple (ANG) caractérisé par ses deux faces et sa cavité centrale, ceci pour tenir tête à Columbia qui venait de lancer le LP l'année précédente.

D'un diamètre de 7 pouces (17,5 cm), il offrait une qualité sonore identique à celle du 33 tours mais, au début, ne contenait qu'une chanson par face (A et B).

A la fin des années 60, où les 45 tours simples (un titre par face) ne devinrent disponibles que pour les juke-boxes (ceci afin de relancer le marché des juke-boxes), ils furent remplacés par les Super 45 tours dits EP (Extended Play) contenant 2 titres par face.

Si le LP a trouvé depuis peu une nouvelle raison d'être, le 45 tours, lui, est surtout prisé des collectionneurs.

Pour la petite histoire, rappelons que les premiers enregistrements d'Elvis et des Stones, pour ne citer qu'eux, furent disponibles uniquement au format EP en France et en Europe, et ce bien avant la parution de 33 tours reprenant généralement le ou les titres à succès du 45 tours.