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BALLAD into BLUES, ROCK, JAZZ and COUNTRY
19 février 2019

Ces albums oubliés: 3) Le blues vu par Claude (2ème partie) !

4 – Elmore James / Something Inside Me (Bell Records – E.M.I., parution en 1968).

Compilation de titres enregistrés début 1960 et réédités en 66, 67 et 68.

“Quand Elmore chantait, il chantait fort et quand il jouait, il jouait fort”. Ces mots d’Odie Payne suffisent à décrire Elmore James tel qu’il était. Démesure est peut-être le terme qui qualifie le mieux sa musique. Un jeu de slide sauvage, une voix d’une puissance extraordinaire, un son reconnaissable entre mille qui a influencé un nombre considérable de bluesmen.

Elmore Brooks, de son vrai nom, né en 1918 dans le Mississipi – la terre du blues - à Richland près de Jackson, entame sa carrière dans les bars des villages de ce pays du coton en adoptant le style traditionnel du “bottleneck” du Delta. Sa rencontre avec Robert Johnson et Sonny Boy Williamson II sera déterminante. Désemparé après l’assassinat de Johnson qu’il considérait comme son maître, Sonny Boy le prend sous sa coupe. Il tourne avec lui et enregistre en 1951 “Dust My Broom”. Treize ans donc après la mort de son compositeur, ce titre navigue en tête des ventes de disques de blues grâce au feeling, à la voix puissante de son interprète et, ce qui est loin d’être banal, à l’amplification de sa guitare avec effets de distorsion dignes des groupes de rock des sixties.

Puis il part pour Chicago pour une tournée des clubs. Il y joue avec Junior Wells en 53-54 et rencontre Howling Wolf et Muddy Waters. Il enregistre de nombreux titres avec son great band, les Broomdusters (avec son cousin Homesick James à la rythmique) pour les Bihari Brothers et Chess, dont le célèbre “The Sky Is Crying”. Devenu l’un des ténors de la planète blues, Elmore peut voir venir… Victime d’une crise cardiaque (après plusieurs alertes durant sa carrière), il meurt en mai 1963 à l’âge de 45 ans.

L’épitaphe sur sa tombe résume le personnage avec force et éloquence : Elmore James, “King Of The Slide Guitar.

Ici, pas de “Dust My Broom” (devenu “Dust My Blues” en 1955) ni de “It Hurts Me Too” mais une magnifique composition qui est aussi le titre de l’album et les très convaincants “So Unkind” ou “Shake Your Money Maker”.

Un incontournable chaudement recommandé.

 

 

 

L’espace dévolu aux chroniques de l’ami Frédéric n’étant pas extensible à volonté, je m’en tiendrai là pour cette fois-ci.

Je vous recommande néanmoins l’écoute, et l’achat éventuel, des enregistrements suivants :

 

 

• Lightnin’ Hopkins / Ligntnin’ Strikes (Verve Folkways).

Enregistré en 1965 à Los Angeles.

Le maître de l’acoustique, un chanteur d’exception. Le feeling à l’état pur.

Il collait des capsules de Coca à ses semelles pour marquer le tempo !

Eddie Boyd / Eddie Boyd And His Blues Band (Decca).

Enregistré en 1967, produit par Mike Vernon.

Encore un pianiste du Mississipi me direz-vous… Oui, mais ce sont les meilleurs d’entre tous !

Accompagné par messieurs John Mayall, Peter Green, Aynsley Dunbar, John McVie et Tony Mc Phee.

 

•Eddie Boyd / 7936 South Rhodes (Blue Horizon).

Enregistré en janvier 1968 aux CBS Studios à Londres.

Accompagné par les Fleetwood Mac.

Excellent, tout simplement, comme le précédent.

 

• Howling Wolf / Big City Blues (Ember Records).

Enregistré en 1962, parution en 1966.

L’un des premiers avec T Bone Walker à électrifier sa guitare.

Une voix déchirante qui influencera certains groupes de hard rock.

 

• Roosevelt Sykes Sings The Blues / (ACE Records / Ember).

Enregistré en 1962 à Chicago avec Willie Dixon à la basse.

Corpulent, costumes élégants et chapeau sur la tête, gros cigare, natif de l’Arkansas en 1906, surnommé “Honeydripper”, il joue à la fois du boogie-woogie et du barrelhouse blues mais dans un style bien particulier, le Saint-Louis blues, style sophistiqué influencé par le jazz (cuivres). Memphis Slim, dont il fut l’accompagnateur à plusieurs reprises, s’en inspira.

On lui doit “44 Blues” (ou “Forty Four”), repris par Howlin’ Wolf.

A découvrir puis à savourer.

 

• Champion Jack Dupree / From New Orleans to Chicago (Decca).

Enregistré à Londres en 1967. Produit par… devinez qui… Mike Vernon, bien sûr !

Accompagné par John Mayall, Eric Clapton, Tony Mc Phee, Keef Hartley.

Excusez du peu !

 

 

Bonne écoute… à fond !

                                                                                         Claude.

Elmore James - Something Inside Of Me

 

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  • Coups de coeur et actualité des légendes du rock et de leurs influences. Ancien disquaire professionnel et spécialiste musical des années 70, ma passion pour le rock ne m'a jamais quitté.
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