The Who US Tour 2019! La tournée de trop ?
Depuis plus de 10 jours, le légendaire groupe Britannique, The Who a entamé une importante tournée US avant de se produire en juillet prochain à Wembley pour un seul et unique concert sur le sol Européen concernant l’année 2019. Certains échos prévoient une tournée plus large sur le vieux continent en 2020, mais tout ceci reste cependant à confirmer. Après leur dernier et désastreux passage en 2015 au Zénith de Paris, avec cependant comme circonstance atténuante, une chaleur écrasante de près de 39°, le groupe a donc repris les chemins des studios pour un nouvel album à paraître, mais surtout ceux de la scène.
Toujours aussi mal entouré par des musiciens de troisième calibre (surtout si l’on effectue une comparaison avec Keith Moon et John Entwistle), il convient de reconnaitre que le groupe a essayé d’innover pour cette tournée, même si les premières vidéos disponibles sur la toile sont loin d’être particulièrement convaincantes, avec en particulier la présence d’un orchestre symphonique pour un show divisé en 3 parties. Ce dernier accompagne Roger Daltrey et sa bande pour, en premier, des reprises des plus grands standards tirés de « Tommy », avant de laisser la place au duo Towshend/Daltrey pour un surprenant et déconcertant set acoustique avec en particulier une version de « Won’t get fooled again » et de revenir pour un set final reprenant des extraits de « Quadrophenia » et de quelques standards.
Autant sur des groupes comme Yes, pour ne citer qu’eux, la présence d’un orchestre symphonique peut tout à fait se justifier, autant dans le cas de The Who, elle fait perdre beaucoup de son âme au rock puissant et sauvage d’une formation dont très sincèrement, il est difficile de comprendre sa motivation. Pour avoir vu le groupe à sa belle époque, celle des Moon et Entwistle, je ne peux qu’éprouver qu’un certain malaise devant cette perte d’identité. Quand au set acoustique, je serai fort curieux de connaitre votre avis sur cette interprétation de « Won’t get fooled again » en acoustique, loin, très loin même, de provoquer la moindre émotion dans le cœur du vieux fan que je suis.
Pour être tout à fait franc, je n’attendais pas grand-chose de cette tournée, car à mes yeux, le groupe n’est plus que l’ombre de lui-même depuis de nombreuses années, au point que je ferai très certainement l’impasse sur un futur, mais pour l’instant hypothétique concert en France. Il est toujours difficile de savoir se retirer pourtant The Who devrait regarder du côté de Paul Simon, Bob Seger etc, comme nous l’évoquions hier. Cela pourrait donner à ces musiciens géniaux d’excellentes idées.
Frédéric.
Ps : Les critiques, venant du monde entier, concernant sa sempiternelle set list commenceraient elles à porter leurs fruits ? La suite mérite confirmation, mais toujours est-il que pour le premier de ses trois concerts Londonien, Eric Clapton a offert au public du Royal Albert Hall, outre un hommage à Doris Day avec « Que sera sera », le superbe « Motherless children » et « Layla » en version électrique avant de conclure le concert, de manière plus discutable, par « Purple rain » dont on peut se demander ce qu’il vient faire ici. A défaut d’être sublime, il convient de saluer le geste. Il ne lui reste plus qu’à se séparer du boulet Doyle Bramhall II et à continuer le changement de sa set list et il recommencera, peut-être, à redevenir crédible.
The Who 2019-05-07 Grand Rapids "Won't Get Fooled Again"